La dernière recherche de PwC (http://www.pwc.com) estime que les actifs sous gestion traditionnels dans 12 marchés d’Afrique s’élèveront à 1098 milliards USD d’ici 2020, contre un total de 293 milliards USD en 2008. Ceci représente un taux de croissance annuel composé de 9,6 %. La gestion traditionnelle d’actifs, et notamment le secteur des fonds communs, est en pleine expansion dans toute l’Afrique.
Cette expansion sera de plus en plus stimulée par plusieurs facteurs : la croissance économique et l’augmentation de richesse qui s’en suivra accroitront la demande de produits de pensions et d’assurance-vie, la demande de fonds de placement de détail augmentera en conséquence et l’adoption toujours plus largement répandue de la technologie diminuera les coûts de livraison des nouveaux produits, amenant ainsi de plus en plus de clients vers le secteur financier formel.
Le rapport Africa Asset Management 2020 est une étude approfondie qui examine l’industrie de la gestion d’actifs dans 12 pays d’Afrique septentrionale, orientale, occidentale et méridionale dont les marchés financiers présentent divers niveaux de développement. Une série d’indicateurs pertinents ont été étudiés afin de comprendre le véritable potentiel d’investissement de ces marchés. Les pays ont ensuite été catégorisés en trois groupes : les marchés avancés, les marchés prometteurs et les marchés naissants. De plus, le rapport définit et analyse les futurs facteurs qui modifieront le profil global des investissements en Afrique, tout en abordant leurs impacts sur ces marchés spécifiques :
Ilse French, responsable de la gestion d’actifs pour PwC Afrique, déclare : « Alors que l’Afrique entre dans le 21e siècle, la croissance économique a surpassé les attentes et stimulé l’intérêt des investisseurs dans un grand nombre de catégories d’actifs. Même si l’industrie du fonds est en cours de développement et doit encore prouver sa valeur dans la majorité des pays d’Afrique, les gestionnaires d’actifs locaux et internationaux seront probablement de plus en plus actifs à mesure que le secteur continue à s’épanouir ».
PwC prédit également que :
• L’augmentation globale du volume des actifs à investir qui a eu lieu ces deux ou trois dernières décennies se poursuivra immanquablement à l’avenir et les actifs à investir seront certainement plus élevés en 2020 qu’aujourd’hui.
• Une recherche récemment menée par PwC estime que les actifs sous gestion mondiaux se monteront à 101,7 billions d’ici 2020. L’Afrique, même si elle ne représente qu’une petite partie de l’industrie mondiale, est la région présentant la croissance la plus significative.
Il est intéressant de noter que les investisseurs de détail ne représentent qu’une petite portion des investisseurs en gestion d’actifs d’Afrique. Le rapport suggère cependant que le nombre d’investisseurs de détail pourrait augmenter dans ces marchés grâce à une éducation sur les produits, à l’incitation à une culture d’épargne et d’investissement et à la croissance économique globale.
Marchés de capitaux en Afrique
Les réglementations des marchés de capitaux en Afrique varient très largement d’un pays à l’autre étant donné la diversité des législations et structures de régulation nationales, qui reflètent à la fois le marché et les conditions historiques diverses. Dans certains pays, les règlementations du marché de capitaux sont du ressort de la banque centrale tandis que, dans d’autres, elles sont coordonnées par une commission réglementaire indépendante.
Même si le taux de croissance du PIB en Afrique est à la hausse, la culture d’épargne et d’investissements n’a pas encore rattrapé son retard et la majorité des marchés de capitaux restent restreints et peu liquides. Les réglementations visant à stimuler les marchés de capitaux sont en cours de négociation dans certains pays et les fonds de pension sont notamment encouragés à investir dans des sociétés cotées localement.
Investisseurs et distributeurs
Tous les composants des secteurs de services financiers devraient poursuivre leur croissance jusqu’en 2020 et au-delà, mais les actifs bancaire seront en recul dans les prochaines années, car la concurrence est désormais alimentée par les nouveaux entrants et par les réformes réglementaires.
Un certain nombre de banques ont monté leurs propres filiales de gestion d’actifs dans le but de promouvoir leurs propres produits. Certaines d’entre elles tentent également de coopérer avec des gestionnaires d’actifs étrangers, leur proposant de promouvoir leurs stratégies d’investissement en Afrique en échange de la promotion de leurs propres stratégies d’investissement dans d’autres parties du monde. Les banques disposent du meilleur réseau de distribution qui soit et resteront très probablement les principaux distributeurs à l’avenir.
La croissance dont a constamment fait l’objet le secteur des fonds de pension entre 2006 et 2014 dans les 12 pays concernés par l’étude devrait prendre de la vitesse dans les années à venir. À mesure que ces économies mûrissent, les pensions deviennent une part de plus en plus importante du secteur des services financiers, même si de nombreux pays ne disposent pas encore d’organismes de pension privés. Le changement est cependant en route : des pays comme Maurice et le Ghana ont notamment créé des systèmes de pension à trois piliers comprenant un troisième ordre de programmes volontaires pour les travailleurs de la classe moyenne.
L’industrie des assurances se développe également mais le taux de pénétration moyen en Afrique reste bas, avec environ 3-5 % du PIB (hors l’Afrique du Sud où le taux dépasse les 15 %). Tout comme les fonds de pension, les sociétés d’assurance externalisent leur gestion d’actifs à des tiers.
Investissements privés
Le capital-investissement est aujourd’hui le mode d’investissement le plus intéressant pour les investisseurs étrangers, suite au manque de liquidité des marchés de capitaux. Mais la disponibilité réduite des options de sortie reste une préoccupation pour les potentiels investisseurs privés en Afrique.
L’infrastructure est également considérée comme une opportunité de placement majeure. La Banque mondiale a estimé qu’une dépense annuelle de 93 milliards USD serait nécessaire pour réaliser les objectifs de développement nationaux en Afrique et combler l’écart infrastructurel du continent. De nombreux pays africains ont mis plus de temps à rattraper leur retard à ce niveau et l’incertitude économique actuelle souligne le besoin d’une révision massive des infrastructures africaines.
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