Togo - « Ne laissez pas les patients rentrer chez eux. Recevez-les dans n’importe quelles conditions », dixit un des responsables du CHU Sylvanus Olympio lors d’une réunion il y a quelques jours dans le centre de santé.
Mais de quelles conditions parlait-il ? Toute la question est là, vu que ce centre de santé est devenu un véritable enfer pour les malades et leurs accompagnateurs. Le service des urgences retient particulièrement l'attention ces jours-ci.
Des malades couchés à même le sol ou sur un pagne (parce que les quelques lits dont dispose ce service sont tous occupés) , se tordant de douleur, manque criard de matériels pour administrer les premiers soins aux malades avant leur admission dans une salle d’hospitalisation, voilà, entre autres, le spectacle servi aux Togolais dans le service des urgences du CHU Sylvanus Olympio.
Après dix (10) ans de gouvernance, avec des récriminations des populations togolaises qui tirent le diable par la queue, Faure Gnassingbé annonce un troisième mandat sous le signe du social.
Quatre mois après la présidentielle, on ne voit encore rien se profiler à l’horizon. D’aucuns diront qu'il est trop tôt pour en parler. Mais le chef de l’Etat s'est succédé à lui-même. Il aurait, selon de nombreux observateurs, poser les bases de ce mandat social que les choses se dérouleraient comme sur des roulettes aujourd’hui.
Cependant, quand on proclame que c’est une minorité seulement qui accapare les richesses du pays, mais qu’on reste les bras croisés, rien ne change. Et les projets ne demeureront que de l’encre noir sur du papier blanc. C’est malheureusement le cas ici.
Dans tous les cas, le mandat social de Faure Gnassingbé est aujourd’hui à l’épreuve de l’état de désolation observé au CHU Sylvanus Olympio depuis quelques années. Le professeur Moustapha Mujiyawa, le nouveau ministre de la Santé, a du pain sur la planche. Encore qu’il ait les moyens de changer les choses.