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Repenser l’Opposition au Togo
Publié le jeudi 6 aout 2015  |  Focus Infos


© aLome.com par Parfait
1er meeting du CAP 2015 depuis la proclamation des résultats provisoires du scrutin du 25 avril par la CENI: ces opposants contestent toujours les chiffres de la CENI.
Lomé, le 09 mai 2015. Terrain de BENIGLATO, centre-ville de Lomé. CAP 2015 reste ferme dans sa position de contestation des chiffres du scrutin du 25 avril donnés par la CENI et donne jusqu`au 15 mai à cette Commission pour retoucher les PV.


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scène paraît surréaliste en 2015 au Togo. Un leader politique laminé lors de la dernière présidentielle, qui s’est offert des vacances sur le dos des honnêtes contribuables de son parti a cru pouvoir berner la quiétude des populations par un « retour triomphal » d’un périple dont lui seul connaît le circuit.

Et pour l’occasion, de nombreux « zem » ont été mobilisés pour bloquer la circulation entre l’aéroport et la résidence de « l’emblématique deuxième » des présidentielles de 2010 et 2015. La scène n’avait rien de méchant, mais posait quand même quelques soucis d’équité des citoyens devant la loi. Sans vouloir se pencher sur l’aspect juridique de la chose (empêcher les usagers de la route de rentrer chez eux à une heure de pointe sans les autorisations requises), il faut se poser des questions essentielles. Que seraient les routes de Lomé si tous les leaders des partis politiques s’adonnaient à ce défilé ? Libre réponse.

Trois mois après une élection remporté par Faure Gnassingbé et dont les résultats ont été salués par la communauté internationale, certains opposants refusent toujours d’être considérés comme « républicains ». Même s’ils reconnaissent dans les discussions privées avoir réellement perdus l’élection, la peur de subir les foudres de partisans formatés sur la contestation permanente les conduits à un narcissisme dangereux pour eux-mêmes.

Comme l’a remarquablement indiqué un diplomate en poste à Lomé, le peuple togolais évolue plus vite vers la maturité que la majorité de sa classe politique. Car, pendant que tous se remettent au travail pour faire du Togo, une terre d’opportunités, certains préfèrent le laxisme des récriminations puériles et stériles et attaquent pêle-mêle journalistes, diplomates, chefs d’Etats voisins... d’être la source de leur malheur.

L’opposition doit être repensée au Togo, tant sur la forme que sur le fond. Le peuple a besoin de responsables politiques qui s’attaquent véritablement aux dysfonctionnements de l’administration en place. C’est cela son rôle. La conquête du pouvoir est un objectif à atteindre par la démonstration à l’électeur que le postulant dispose des capacités intellectuelles et humaines de réaliser le bonheur collectif. Nous avons besoin de véritables débats dans notre hémicycles car bien souvent certains députés préfèrent boycotter des séances juste pour marquer leur opposition au régime en place.

Il faut renforcer l’éducation civique des populations. Expliquer qu’un dialogue permanent des institutions et des acteurs politiques est une « condition sine qua non » pour ancrer un pays dans la démocratie. Chaque Togolais doit œuvrer de toutes ses forces à offrir une belle image de son pays à l’international. Sillonner les capitales occidentales pour dire tout le mal qu’on pense d’un Etat qu’on aspire à gouverner est un trou qu’on creuse sous un fauteuil qu’on souhaite occuper.

La période est propice pour un examen de conscience des femmes et des hommes politiques pour offrir un plus large choix aux électeurs togolais. Que ceux qui se réjouissent du discours de Barack Obama comprennent que nos peuples sont souverains et que les réalités varient énormément d’un pays à un autre. Il n’existe aucun modèle consacré ou théorisé de démocratie. N’allez pas dire à un Paul Kagamé que son Rwanda est un pays dictatorial.

Ou il faudra aussi dire à Angela Merkel que passé deux mandats, elle fait basculer l’Allemagne dans la dictature. Notre Afrique doit et peut adapter sa démocratie aux aspirations réelles de ses populations. Le Togo en tout cas reste résolument engagé sur la voie d’une démocratie inclusive.
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