Togo - Dans un communiqué rendu public mercredi, le président du Mouvement Martin Luther king, "La Voix des sans Voix", le pasteur Edoh Komi s’est insurgé contre le transfèrement manu militari des prévenus dans l’affaire des incendies des marchés de la prison civile de Lomé vers les maisons d’arrêt de l’intérieur du pays. Tout en rappelant le décès d’Etienne Yakanou dans cette ténébreuse affaire, il a exhorté les autorités judiciaires à préserver l'intégrité physique des prévenus et à les libérer.
Voici en intégralité le communiqué.
Le mouvement Martin Luther King s’indigne du transfèrement inattendu des prévenus dans l’affaire des incendies des marchés de la prison civile de Lomé vers les maisons d’arrêt de l’intérieur du pays et demande aux autorités judiciaires de préserver leur intégrité physique lors des divers changements de leurs lieux de détention.
Ce mercredi 5 août 2015, très tôt le matin, les prévenus dans l’affaire des incendies des marchés du Togo ont été extraits de la prison civile de Lomé par des hommes armés qui les ont conduits sous bonne garde vers les prisons de l’intérieur, notamment Ignace à Sokodé, Séna à Atakpamé, Manti à tsévié , Loum à Kara et Christophe à Aneho, alors que ces derniers dormaient encore.
Arrêtés et détenus dans cette rocambolesque affaire, il y a plus de deux ans, ces concitoyens jouissant pourtant de la présomption d’innocence, ne cessent de subir de déplacement de prisons en prisons après un long passage à la gendarmerie. Le Mmlk s’inquiète de l’allure que prend cette affaire alors que doute subsiste toujours dans le traitement qui en a été fait sans pour autant qualifier directement ces prévenus des auteurs de ces incendies criminels.
Le Mmlk dans un esprit de sursaut patriotique pour la réconciliation nationale, demande au chef de l’Etat d’intervenir d’urgence pour la libération de ces 7 compatriotes. Le mmlk tient à rappeler que le militant de l’Anc, Etienne Yakanou est mort en détention dans cette affaire.
Fait à Lomé, le 5 août 2015-08-06
Le président
Pasteur Edoh Komi.
