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Agbéyomé Kodjo, président OBUTS : «Il incombe à la classe politique issue de l’opposition de demeurer des sentinelles vigilantes pour mettre le pouvoir en place, face aux responsabilités qui lui échoient»
Publié le lundi 10 aout 2015  |  Telegramme 228


© aLome.com par Lakente Bankhead
Agbéyomé Kodjo ne sera pas candidat à la présidentielle 2015
Lomé, le 31 janvier 2015. Hôtel Sancta Maria. Investi comme Président de la formation politique OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l`Union un Togo Solidaire) à l’issue d’un congrès de deux jours, Agbéyomé Kodjo a indiqué samedi dernier qu`il ne sera pas candidat à la présidentielle de cette année. L`ancien premier ministre a justifié son choix par la multiplicité des candidatures au sein de l’opposition.


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OBUTS de Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, célèbre cette année ses sept ans d’existence. La jeunesse de OBUTS était samedi dernier en Convention dite Jeunesse Solidaire au siège du parti sis à Djidjolé. Au terme des travaux, c’est un bureau de 27 membres dirigé toujours par Paul Missiagbéto qui a été élu pour coordonner les activités de la jeunesse du parti au symbole du ballon de foot.

Outre les préconisations de la convention de la jeunesse à l’endroit des pouvoirs publics, l’intérêt est aussi porté sur le discours du président national, qui au-delà du retraçage des difficultés qui ont jalonné le chemin parcouru, trace la ligne de conduite qui doit être celui de toute la classe politique, surtout celle de l’opposition, à la suite de la présidentielle d’avril dernier qui a fait constater un grand déchirement au sein des acteurs de l’opposition. Certains y ont pris part sans les réformes réclamées, d’autres comme OBUTS, s’abstenant d’y prendre part, pour rester fidèle à la dynamique, « les réformes avant les élections ». Pour le patron de OBUTS, aujourd’hui que ce scrutin est derrière nous, « il incombe à la classe politique issue de l’opposition de demeurer des sentinelles vigilantes pour mettre le pouvoir en place, face aux responsabilités qui lui échoient ».


Il a aussi promis rester fidèle aux « préconisations formulées lors notre récent Congrès ordinaire », des préconisations jugées « constitutives d’un impératif essentiel dont nul ne saurait se soustraire sous quelque prétexte que ce soit dans un monde où les exigences d’équité, de scrupuleuse répartition de la richesse nationale, de compétitivité économique, de justice et de transparence sont devenues des composantes fondamentales dans la gouvernance de la sphère publique ».

DISCOURS D’OUVERTURE DE LA CONVENTION NATIONALE DES JEUNES SOLIDIAIRES DE LA FORMATION POLITIQUE OBUTS
SAMEDI 8 AOÛT 2015

Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau Politique.
Chers amis, Membres du Bureau de la Jeunesse Solidaire.
Honorables Invités.

Mesdames, Messieurs, Chers amis.

J’ai le plaisir d’exposer le propos introductif de votre Convention nationale qui par une bienheureuse coïncidence de calendrier se tient dans un temps politique où nous célébrons avec modestie, le 7iéme anniversaire de la formation politique OBUTS régulièrement constituée au cours de notre Congrès fondateur organisé le 02 août 2008 au Centre communautaire Brother Home, à Lomé.


Sept années d’existence et d’activité politique au cours desquelles il ne nous fut épargnées : ni épreuves ni chicaneries ni turpitudes ! Songez donc : Bien que régulièrement constituée et dûment déclarée auprès des administrations compétentes pour en connaître, la reconnaissance légale de la formation politique OBUTS fut un parcours jonché d’entraves !


Sans considération des dispositions prévues par la Charte des partis politiques il ne nous fut pas délivré le récépissé portant déclaration de constitution d’une formation politique.
Ainsi, notre candidature à l’élection présidentielle du 4 mars 2010, fut sujette à des soubresauts, au motif de défaut de récépissé.


Cependant, le 1er Février 2010, la Cour Constitutionnelle saisie par nos soins fit droit dans sa grande sagesse, à toutes nos demandes, nous permettant ainsi de prendre part au scrutin présidentiel de mars 2010. La plus haute juridiction de notre pays mise en situation de constater que notre formation politique avait été régulièrement constituée a dit le droit, rien que le droit et tout le droit.


Mais c’était sans compter avec la perfidie des ennemis de la démocratie.
Au terme des résultats de l’élection présidentielle de mars 2010, nous avons été sollicités afin prendre part au Gouvernement de Large Ouverture et de Grandes Compétences.
Le Bureau Politique de notre formation politique fut convoqué et s’est réuni pour en débattre. Dans la plénitude de sa souveraineté, il fut décidé à la majorité des voix, de décliner l’offre.
Or, il s’est trouvé que deux membres du Bureau politique, alléchés par l’odeur des portefeuilles ministériels, présentèrent leur démission du Bureau politique parce que mis en minorité. Dans le prolongement de leur démission et vraisemblablement soumis à l’emprise de la manipulation, ils entreprirent d’assigner en justice OBUTS.


La juridiction saisie, en l’occurrence le tribunal de première instance de Lomé, sans avoir dans un souci de bonne administration de la justice, entendu la partie défenderesse, ordonna le placement sous scellés de justice, du siège de notre formation politique, et ce, pendant quatre mois, avec interdiction d’utiliser les signes identitaires du parti, et le prononcé du nom du parti, sous peine d’amende à la charge du Président du parti.

Cette mesure fut assortie d’une décision administrative interdisant l’exercice de toute activité à notre formation politique, suivie le 25 juin 2010 d’une décision judiciaire de première instance, ordonnant la dissolution judiciaire de notre formation politique !


Nonobstant cet amoncellement d’invraisemblances, assurés de notre bon droit, nous avons livré bataille, faisant fi des menaces et des intimidations et du chantage qui furent notre lot quotidien.
Et il advint que par décision de justice rendue en second ressort, notamment par la Cour d’Appel faisant suite à notre recours juridictionnel ayant abouti à succès, la formation politique OBUTS connut sa résurrection au terme d’un long processus le 15 octobre 2010 par décision de justice.
Que dire des dirigeants de notre formation politique y compris de [votre serviteur], qui furent persécutés et abusivement placés sous mandat de dépôt sous des prétextes aussi improbables et que fallacieux !


L’énumération non exhaustive des mauvaises manières qui nous furent faites nous impose de rendre grâce à Dieu pour sa constante protection et d’adresser nos vifs et sincères remerciements à nos militantes, militants, adhérents et sympathisants qui au cours de ces sept années d’existence "bousculée" n’ont eu de cesse de nous apporter soutien et réconfort.
S’agissant de la presse sérieuse, professionnelle et républicaine, elle fut dans son rôle, en responsabilité. Nous lui exprimons notre gratitude.
Rendons grâce à Dieu et louons ses faveurs !


Chacun doit utilement avoir à l’esprit que dès lors que [notre] volonté politique affirmée est de construire une démocratie viable et paisible pour la réconciliation nationale, pour le mieux-vivre ensemble, pour le développement économique et social de notre pays, [nous] devons proscrire dans la gouvernance certaines pratiques qui heurtent nos institutions et pourraient être de nature à ternir l’image du Togo.


Enfin, soulignons que nos propres partenaires au sein de l’opposition politique ne nous ont pas épargné de cynisme, de duplicité, de trahison et des comportements outrageants, au cours de ces sept années d’existence de notre formation politique ! Cependant, en dépit de toutes ces épreuves, nous restons debout et confiants quant à l’avenir d’un Togo uni et prospère.
C’est pourquoi en février 2014, nous avons opéré une réorientation stratégique et tactique de l’action de notre formation politique, ce qui nous amena à pardonner les persécutions et les affronts que nous avons subis. Certes, le pardon n’est pas l’oubli, c’est pourquoi, il nous a paru séant de faire un rappel du cheminement de notre formation politique, afin que tous soient édifiés que le combat politique n’est pas un fleuve tranquille.
Chers Jeunes Solidaires,

Votre Convention se déroule à un moment où la vie devient de plus en plus dure au Togo, avec le rétrécissement continu du pouvoir d’achat et la contraction de l’offre d’emplois aux jeunes sur le marché de travail.

C’est dans ce contexte que s’ouvre votre Convention nationale avec pour thématique « Jeunes solidaires au cœur de l’Emergence au Togo. Défis et perspectives ». Ce thème traduit votre engagement à réaliser les objectifs du programme de notre formation politique, que le Congrès ordinaire des 30 et 31 Janvier 2015, nous a assignés.


Les objectifs dont il s’agit, tendent d’une part, à construire en lien avec les acteurs politiques et sociaux, un environnement politique, économique et social susceptible de générer une croissance forte ; et d’autre part, tendent à voir ancrer au cœur de la gouvernance de notre pays, le souci permanent d’une saine répartition des richesses nationales en vue d’assurer un [mieux-vivre] à l’ensemble du peuple togolais.


Les préconisations formulées lors notre récent Congrès ordinaire, sont constitutives d’un impératif essentiel dont nul ne saurait se soustraire sous quelque prétexte que ce soit dans un monde où les exigences d’équité, de scrupuleuse répartition de la richesse nationale, de compétitivité économique, de justice et de transparence sont devenues des composantes fondamentales dans la gouvernance de la sphère publique.


Dès lors, je ne peux que me réjouir Chers amis, d’être ce jour, à vos côtés et d’avoir l’heureux privilège de prononcer le discours d’ouverture des travaux de votre Convention nationale qui revêt pour [notre] formation politique ainsi que pour l’ensemble de la jeunesse togolaise, un intérêt tout particulier.


Chers amis, quatre mois après le scrutin présidentiel du 25 avril 2015, votre Convention nationale me paraît être une occasion propice à la méditation, à la réflexion et au travail, afin de définir et de porter une série d’actions substantielles et efficaces pour un nouveau départ vers la conquête de nouveaux horizons en vue de l’ancrage national de notre formation politique et de la diffusion de [ses] idéaux républicains dans les villes, les campagnes et dans les hameaux les plus reculés de notre cher pays le Togo.


L’objectif visé étant de parvenir à brève échéance, par notre contribution, à concevoir et à proposer des réponses appropriées aux attentes de la jeunesse de notre pays ; jeunesse porteuse de l’avenir de la Nation.


Jeunes solidaires, Chers amis, nous sommes au-devant d’une mission passionnante et exaltante, d’un pari certes difficile qui n’est néanmoins pas hors de votre portée.
Les jeunes solidaires doivent être des intrépides et courageux, responsables et inventifs, innovateurs et déterminés. Ils ne se résignent pas face à l’épreuve et croient profondément à l’avènement d’une société de justice, de liberté et de prospérité partagée.

Pareil engagement citoyen fonde [notre] assurance d’un Togo meilleur, d’un Togo moderne, d’un Togo capable d’offrir à tous et en particulier à toute [sa] jeunesse, la place de choix qu’elle mérite, et l’égalité des chances et des opportunités qui lui sont attachées.

C’est porté par une intime conviction qu’il nous plaît de citer feu le Président François MITTERRAND. Je cite : « Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnait et la frappe a toujours tort » fin de citation.


Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau Politique
Honorables Invités
Chers amis, Jeunes Solidaires


Il y a sept mois, notre formation politique tenait son Congrès ordinaire qui fut sanctionné par des préconisations et des résolutions qui réaffirment la ligne politique républicaine et responsable de notre formation politique dont l’objectif fondamental demeure la quête constante du [mieux-être] de toutes les togolaises et de tous les togolais.


Dans la droite ligne de l’orientation politique consacrée par notre dernier Congrès ordinaire, nous avons dans le cadre du débat politique ouvert à la faveur du scrutin présidentiel du 25 avril 2015, exhorté et cordialement attiré l’attention de nos amis de l’opposition républicaine, sur le fait qu’en l’absence des réformes constitutionnelles notamment celles relatives à un mode de scrutin uninominal à deux tours, la seule option de nature à accroître les chances d’une alternance politique, résidait dans le choix éclairé d’un seul candidat porteur d’un programme commun et représentant l’ensemble de l’opposition politique républicaine !


Tirant en cohérence, les conséquences de nos propres exhortations et afin de ne pas aggraver la résolution d’une équation complexe contenant plusieurs variables à candidatures déclarées issues des rangs de l’opposition, et bien qu’ayant été régulièrement investi pour porter et défendre le [programme de renaissance] adopté par le Congrès de janvier 2015, nous avons réussi à convaincre nos militants de ce que la multiplication des candidatures issues des rangs de l’opposition politique, face au candidat de la majorité présidentielle au pouvoir, ne laissait entrevoir strictement aucune chance d’espérer l’avènement de l’alternance politique au Togo en 2015.
En outre, nous n’avons eu de cesse d’amorcer et de multiplier tous contacts utiles, et avons sollicité l’appui de grandes autorités morales jouissant d’un prestige incontestable, aux fins qu’elles entreprennent de convaincre celles et ceux « messagers d’illusions », qui ont cru pouvoir exprimer la prétention d’être en capacité en l’absence d’une union sacrée autour d’une seule candidature issue des rangs de l’opposition politique, de remporter sans coup férir le scrutin du 25 avril dernier.


Nos efforts furent vains et il en résulta peine perdue !

L’histoire retiendra que les faits finirent par nous donner raison, car comme le dit l’adage « le vieillard couché voit plus loin que le jeune perché sur un arbre ».
En la circonstance, notre expérience et notre compréhension des facteurs qui entrent en jeu s’agissant d’une élection présidentielle, furent mésestimés.
C’est dans ce contexte qu’il nous a paru politiquement séant d’appeler les Togolais à un vote républicain et assumé nos responsabilités.

L’histoire retiendra également, que face à pléthore de candidats issus des rangs de l’opposition, Faure Gnassingbé fut réélu pour un troisième mandat, et sa victoire fut saluée à travers le monde, à l’issue d’un processus électoral dont chacun s’accorde à reconnaître qu’il fut en toutes ses étapes, de meilleure qualité que les précédents.

Dès lors, la réélection de Faure Gnassingbé constitue une réalité politique à laquelle tous les responsables politiques républicains et de bonne foi doivent souscrire.


Pour autant, il incombe à la classe politique issue de l’opposition politique, dans le cadre des Institutions de notre pays ainsi que dans le cadre de l’exercice des activités des formations politiques au Togo, de demeurer des sentinelles vigilantes pour mettre le pouvoir en place, face aux responsabilités qui lui échoient, toutes les fois que de besoin ; tant en matière de liberté civile, de liberté d’aller et de venir, de liberté d’association, de liberté de penser, de liberté d’expression, de liberté syndicale, de libertés publiques, que du respect de tous les droits individuels et collectifs reconnus, définis et protégés juridiquement en République du Togo.


Il nous échait collectivement, de rester attentifs face à toutes les éventuelles "contorsions" qui seraient de nature à affaiblir la cohésion et l’unité nationale.
Chers Vaillants Jeunes Solidaires, Chers amis,


Le combat qui est légitimement le vôtre n’est pas différent de celui de l’ensemble de la jeunesse togolaise toutes origines confondues. Vos attentes sont celles de votre génération. N’affichez pas de posture sectaire mais restez ouverts aux critiques et observations de celles et ceux qui portent et incarnent des opinions divergentes. C’est de la confrontation des idées que jaillit la lumière qui éclaire le chemin.


Vous aurez au cours de vos assises à faire le bilan du chemin parcouru, à revisiter votre règlement intérieur, à réfléchir, à analyser et à définir des stratégies et tactiques innovantes pour convaincre, pour un nouveau départ, ainsi que pour densifier et grossir vos rangs en ayant constamment à l’esprit d’emporter l’adhésion de celles et ceux qui hésitent et doutent de s’engager en politique.


Vous adopterez des résolutions, vous élirez un nouveau bureau pour conduire vos activités et vous serez porteurs de l’ambition d’un meilleur devenir de notre pays.
Je vous exhorte à retenir utilement que l’homme politique se rend crédible par son courage à maîtriser et gérer l’urgence et l’impatience qui sont la marque de fabrique de la société contemporaine.


L’homme politique doit savoir affronter l’impuissance pour la conjurer et l’impossible pour le contraindre, pour être efficace. Bref le véritable Homme Politique doit avoir du mépris pour la démission et l’indifférence.



Je ne doute pas de ce que vos travaux seront couronnés de succès.
C’est sur cette enthousiaste note d’espoir que je déclare ouvertes les assises de la Convention nationale de la Jeunesse Solidaire de notre formation politique OBUTS.
Dieu Bénisse la Jeunesse Solidaire, Dieu bénisse la formation politique OBUTS,
Dieu Bénisse le Peuple togolais, et Je l’invite particulièrement en cette phase de notre combat pour la réconciliation nationale, la paix, la justice et la prospérité partagée à priez sans cesse car Dieu a manifesté sa miséricorde pour notre pays, et il fera encore sans doute aucun dans les prochains jours.


Agbéyomé Messan KODJO
Président National OBUTS


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