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Togo : l’érosion gagne du terrain
Publié le mardi 11 aout 2015  |  Afrique Actualite


© aLome.com par Parfait
Visage actuel de la plage de Lomé, section centre-ville et hôtel PALM BEACH
Lomé, le 23 juin 2015. Petit tour d`horizon de la plage de Lomé, lieu privilégié de détente et de repos pour plusieurs Loméens.


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Plusieurs villages situés le long de l’océan Atlantique jusqu’à la frontière Togo-Bénin se trouvent menacées par les érosions côtières.

C'est aujourd'hui plus d'une dizaine de villes et villages frappés par le phénomène. Les plus durement touchés sont entre autres : la ville d'Aného (ndlr: 1er capitale du Togo au temps colonial), Baguida-plage, Avépozo, Kpogan, Gbodjomé, Dévikinmé, Agborafo, Goumoukopé, Agbata, Gbodjomé etc.

«Nous sommes tous touchés par l'avancée de la mer. Voilà nos maisons qui sont submergées. Avant, pour aller à la plage, je devais beaucoup marcher. Mais aujourd'hui, c'est chose impossible. Plus d'espace pour jouer. Parfois, on sent la présence des vagues même dans les chambres », témoigne avec amertume Lawson, habitant la ville d'Aného. Elève en classe de terminal dans le grand lycée de la ville, Lawson pense déjà à partir avant qu'il ne soit trop tard.

Son désarroi est aussi celui de son voisin, Basile. « Vous voyez, nous n'avons plus de cocotiers sur cet espace. La mer a emporté tout dans son avancée et nous n'avons plus de plage. La mer déborde », explique le jeune homme.

De certains endroits engloutis par l'océan, on arrive à reconnaître quelques maisons démolies par les vagues. Faute de moyens pour lutter contre le phénomène, les riverains ont dû abandonner les lieux. Loin de leurs habitations, ils interrogent le ciel, en attendant de trouver des réponses.

Interrogé sur la question, Adoté Blim Blivi, professeur de Géographie à l'Université de Lomé estime que la seule solution possible à l'heure actuelle consiste à recharger les plages.

« Aujourd'hui, il est clair qu'on n'a plus de sédiment transporté par la mer du port vers Aneho vers Cotonou. Il faut recharger les plages. Ce sont des conditions qui existent, d'autres pays utilisent ces approches, ça permet de résoudre le problème et de limiter la position qui reste », conseille le géographe.

Selon les estimations, il y aurait environ 2 à 4 mètres de progression par an. « Tout le monde est conscient que d'ici 10 ans, tout le sable aux abords d'Aného sera englouti. La route qui est là, qui est la route internationale, est un sujet important », avertit M. Blivi.

Avec les préparatifs de la tenue du sommet sur la sécurité maritime en novembre prochain à Lomé, la question de l'érosion côtière alimente les discussions. Pour les ressortissants, l'état devra prendre en compte les revendications des riverains et penser à sécuriser la mer.

« Notre vie entière dépend de l'océan. Nous ne voulons rien, mais juste un endroit où vivre », confie Mme Adjo, habitant Katanga, une zone de pêche, également touchée par les érosions.

En 2014, plusieurs personnes étaient montées au créneau après avoir abandonné leur habitation. Elles exigeaient du gouvernement un dédommagement. C'est ainsi que naissait le Collectif des Personnes Victimes d'Erosion Côtières (COPEVEC).

Le collectif entend donc faire entendre sa voix pour que le gouvernement togolais vienne en aide aux victimes, en les relogeant sur d'autres sites. L'autre enjeu consiste à solliciter des subventions de l'Etat pour les activités de pêche qu'ils n'arrivent plus à pratiquer à cause de l'érosion.
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