Déclaration N°20/2015 : Sans concessions politiques douloureuses, le Burundi ne tournera pas le dos aux violences politiques (PAX AFRICANA)

Diplomatie

Publié le dimanche 16 aout 2015 | PAX AFRICANA

© aLome.com par Parfait
Edem Kodjo présente au grand public la réédition de son célèbre ouvrage «…Et demain l’Afrique».
Lomé, le 30 mars, EDA OBA HOTEL, Salle Orange. Publié en 1985 aux Editions Stock (filiale de Hachette, Paris, France) par Edem Kodjo, «…Et demain l’Afrique», essai de 421 pages, fresque littéraire évoquant la mue incontournable sous diverses coutures que doit connaître le continent noir pour son nécessaire développement, vient d’être réédité par «NEI CEDA Editions» (Côte d’Ivoire).

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Édition de 20h du JT du samedi 08 août 2015

- 10/8/2015

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Diplomatie 2014-2015

Déclaration N°20/2015 :

Sans concessions politiques douloureuses, le Burundi ne tournera pas le dos aux violences politiques

Malgré les multiples appels pressants de la communauté internationale lancés à tous les protagonistes de la crise burundaise pour un retour rapide au dialogue devant déboucher sur des solutions consensuelles, le spectre de la violence politique continue de planer sur ce pays.

PAX AFRICANA associe sa voix à toutes celles qui ont vigoureusement condamné le traitement d’une rare violence infligé au journaliste Esdras Ndikumana (correspondant au Burundi de RFI et de l’AFP) le 02 août dernier, alors même qu’il exerçait légalement ses activités professionnelles.

Le même type de dénonciation et de condamnation est valable pour la tentative d’élimination physique de Pierre-Claver Mbonimpa, l’un des principaux leaders de la société civile et défenseurs des Droits de l’Homme au Burundi, ainsi que l’assassinat des officiers Adolphe Nshimirimana et Jean Bikomagu.

PAX AFRICANA appelle les autorités burundaises à tout mettre en œuvre pour faire aboutir les enquêtes qu’elles ont elles-mêmes ouvertes sur ces actes violents évoqués plus haut et qui tendent à devenir récurrents dans le pays.

Le radicalisme et l’intransigeance politiques ne peuvent constituer une solution et ne sauraient calmer les vives tensions nées ces derniers mois autour de la possibilité ou non pour le Président Nkurunziza de briguer un troisième mandat.

Si tant est que les principaux acteurs de l’actuel différend politique au Burundi défendent les intérêts supérieurs du peuple burundais dont ils se réclament, ils doivent se faire violence pour tourner définitivement le dos à des prises de position figées.

Le Burundi qui a été le théâtre d’affrontements politiques meurtriers au début de son processus démocratique, a le devoir, dans un sursaut patriotique, de surmonter tous ses antagonismes internes, mêmes ceux qui semblent insurmontables.

L’UA et les Etats d’Afrique de l’est qui suivent de très près tous les développements dans cette crise doivent coûte que coûte poursuivre leurs efforts de conciliation des parties au Burundi, dans le souci d’éviter une nouvelle période d’instabilité en Afrique orientale et du centre, et veiller aussi à ce que les journalistes n’y soient et ne deviennent des boucs-émissaires et encore moins des proies faciles.

Fait à Lomé, le 15 août 2015

Ayant pour initiateur Edem KODJO (ancien Secrétaire général de l’OUA -devenue Union Africaine-, ancien Premier Ministre du Togo, Membre fondateur de la CEDEAO, Membre du Groupe des Sages de l’UA), « PAX AFRICANA» est une Fondation à but non lucratif à vocation internationale dont l’objectif essentiel est de garantir la paix et le développement en Afrique par la construction de l’Unité du Continent.
Elle a été portée sur les fonts baptismaux en juillet 2010 à Lomé (Togo) et est présidée par M. KODJO.

Elle s’est illustrée dans un passé récent dans des pays comme le Burkina Faso, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, Madagascar, le Mali, etc.
*** CONTACT : « PAX AFRICANA », Cité de l’Oua, Bp/81530 Lomé-Togo ; tel/ 00 228 22 61 06 15 ; e-mail : pax.africana@yahoo.fr

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