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TOGO: Le CST invite le peuple à faire preuve de vigilance pour annihiler toute velléité de fraude
Publié le mercredi 17 juillet 2013  |  LIBERTE HEBDO TOGO


© AfreePress
Collectif Sauvons le Togo (CST)


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L’UFC usurpe des images de Jean-Pierre Fabre et de Patrick Lawson par de vieux tracts à Aného

Beaucoup sont ceux qui se demandaient si la campagne pour les législatives a vraiment commencé. Samedi dernier, ils ont été servis. Au-delà de la ferveur générale, les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » ont surtout invité les électeurs à faire preuve de vigilance pour annihiler toute velléité de fraude le 25 juillet prochain. D’abord par une prise d’assaut matinale des bureaux de vote, puis par le pied de grue pour assister au décompte des voix, des mesures capables d’assurer le reflet du choix des députés par les électeurs.

On l’attendait après la libération jeudi dernier de trois de ses membres, le Collectif « Sauvons le Togo » n’a pas dérogé à la règle. Samedi 13 juillet 2013, c’est une marée humaine orange qui n’est pas le fruit de l’« import-export » qui s’est spontanément rassemblée au Foyer Pie XII avant de s’ébranler en direction de la plage, Place du Changement. Le CST vient de se lancer dans la campagne pour les législatives mais qui, jusque-là, peine à emballer des foules dans la capitale. Désormais, c’est chose faite.

Après que la foule a eu droit à une démonstration de danse par une délégation venue de Sokodé et qui a entretenu l’ambiance durant tout le parcours, Gérard Adja, Premier Vice-président d’Obuts libéré jeudi dernier, prit la parole. « D’où nous venons est plus loin que la mort, mais grâce au CST, nous étions des princes en prison », a-t-il reconnu. Il a ensuite établi une similitude entre le 13 janvier 1963, date de l’assassinat de Sylvanus Olympio et le 13 janvier 2013, soit 50 ans plus tard, date à laquelle revenant de la messe, il a été arrêté. Pour lui, ce sacrifice sera le dernier consenti par les Togolais. « Nous sommes sur la dernière ligne droite pour la liberté et les élections de 2013 sont un avant-goût de celle de 2015 », a-t-il rassuré en invitant le peuple à distinguer la lumière des ténèbres, le bien du mal et Satan de Dieu. Il a demandé à la foule de ne pas attendre les leaders avant de démarrer la campagne. Même si on leur interdit de se prononcer sur le dossier, « la vérité se saura un jour », a-t-il lancé, confiant.

Le président de la jeunesse de l’ANC, Jean Eklou, lui aussi libéré, a juste remercié les médias, la société civile et les organisations de défense des droits de l’Homme. Il a dit avoir foi que le peuple aura son indépendance et que très bientôt, les autres encore emprisonnés les rejoindront.

Alphonse Kpogo, Secrétaire général de l’ADDI, s’est souvenu de ses compagnons d’infortune. « A la réserve nous étions 9, il reste encore 3 à libérer, mais l’un d’entre nous ne verra plus jamais le soleil se lever, Etienne Yakanou », a-t-il rappelé. Il a surtout invité le peuple à se rappeler Gandhi qui a été condamné à 6 ans de prison, et par la suite abattu pour son pacifisme, bien que le juge ait reconnu son calme et son pacifisme. « Pour défoncer une porte, il faut le faire de façon énergique », fut la périphrase utilisée par l’homme pour conclure ses propos.

Après la présentation des candidats en lice pour le Grand Lomé, le Professeur Wolou du PSR a affirmé que « si les gens étaient libres, ils ne feraient pas campagne pour le régime » et a alors invité le peuple à coaliser ses voix pour « libérer les prisonniers du régime Rpt », barons et officiers supérieurs compris. Il demande à la population d’« aider le CST à les aider à sortir de la prison » avant de s’interroger : « qui d’entre les barons a bougé lorsque Pascal Bodjona a été pris ? » Concernant le Kpatchagate, le Professeur a expliqué que « ce n’est pas Kpatcha que nous défendons, mais la liberté ». Il poursuit que « le CST ne chassera aucun Togolais du pays » et qu’« il n’y aura pas de règlements de compte lorsque l’opposition sera aux affaires ». A ceux qui sont tentés de monnayer leurs voix, il prévient que selon la Bible, « ceux qui font de leur ventre leur Dieu seront condamnés ».

Me Isabelle Améganvi, candidate dans le Kloto, a fait un clin d’œil à la diaspora qui, à ses yeux, est plus présente dans la lutte actuelle que par le passé, de par ses dons multiples qui ne cessent d’affluer au siège du CST avec des chiffres à l’appui. Dans une rare charge contre un membre de l’UFC qui est intervenu sur les ondes la semaine dernière, Me Améganvi a demandé à « ceux-là qui ont vendu les terres de Sylvanus Olympio et volé à Accra deux vestes à feu Eric Amerding, de se tenir tranquilles s’ils ne veulent pas de problème ».

Après que la quête hebdomadaire a été faite, le chronogramme de l’itinéraire de la campagne a été dévoilé. Chose notable, Jean-Pierre Fabre sera au devant du cortège qui sillonnera l’intérieur du pays. Puis ce fut le tour de Me Zeus Ata Ajavon, Coordonnateur général du CST, de situer l’assistance sur les tribulations par lesquelles ils sont passés dans le processus de dialogue. Il a juste édifié les militants sur le fait qu’à un moment clé où l’intervention du président de la République était indispensable pour décanter la situation, « Faure Gnassingbé était devenu invisible à la présidence de Lomé ».

Le président de l’ANC, Jean-Pierre Fabre a requinqué les militants du CST en lançant que leur « ferme détermination suffit à faire tomber beaucoup de choses ». Selon lui, l’éveil de la population, des responsables des bureaux de vote et des CELI doit être de mise. Il est revenu sur l’exemple à Atakpamé en 1998 où les PV ont été remplacés suite à « une panne de courant », selon les dires des responsables des CELI. Aussi prévient-il que « les peureux n’ont pas leur place dans les CELI car les juges traficotent les résultats contre de l’argent ». Pour lui, les 10 sièges du Grand Lomé dont il est la figure de proue, doivent être acquis.

N’y a-t-il plus de morale dans une campagne électorale ? Un fait insolite a suscité une moue de dégoût au sein de la foule lorsque Jean-Pierre Fabre a exhibé des affiches de l’UFC saisies à Aného et sur lesquelles on le voit avec Patrick Lawson, coiffés du palmier à huile, l’emblème du parti de Gilchrist Olympio, avec comme slogan : Fabre et Patrick, c’est le ticket gagnant ! Un parti qui utilise des vieilles images de son adversaire pour flouer la vigilance des non-avertis.

Godson K.

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