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Extraction du marbre au Togo/Après trois ans d’activité : POMAR Togo annonce l’ouverture du marché local avant la fin de l’année
Publié le dimanche 16 aout 2015  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait
Dèdèriwè Abli-Bidamon, Ministre des Mines et de l’Energie dans le Gouvernement Klassou I
Lomé, le 29 juin 2015. Parlement du Togo. Le Gouvernement Klassou I en scelle.


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Pour permettre à la presse de mieux s’informer de l’évolution de ses activités durant ces trois années qui ont suivi son ouverture officielle en 2012, la société POMAR a ouvert lundi dernier à Pagala (260 km de Lomé) dans la préfecture de Blitta les portes de sa carrière d’exploitation du marbre à une équipe d’hommes de médias.


De la perforation jusqu’aux dispositions environnementales, sécuritaires et autres mesures prises pour que même les déchets de marbres soient profitables à tous, les journalistes ont été entretenus sur le parcours fait durant les trois ans d’activité par POMAR Togo. Pour atteindre les objectifs fixés par les promoteurs de cette usine, de permettre aux Togolais de profiter du marbre contenu dans leur sol et aussi en exporter, sur le continent et hors des frontières de l’Afrique, ce sont des machines de qualité optimales qui sont mises à disposition du personnel, surpris en plein travail sur le site.


De la perforation au concassage des déchets pour le fournir aux usines de ciment comme Cimtogo et la première transformation dans une petite unité mise en place dans la carrière ainsi que les dispositions de restauration du couvert végétal, le voile a été levé pour permettre aux uns et autres de mieux cerner le processus suivi tous les jours de travail par POMAR et ses employés.


Et comme l’indique Jose Antonio Herrerias Munoz, directeur adjoint et directeur de production à POMAR Togo, « les techniques de travail, les machines utilisées sont de dernière génération, même quand on se réfère à l’Europe, ce sont les mêmes techniques qui sont utilisées dans les lieux développés ».

Retraçant un peut le processus qui aboutit dans un premier temps à la coupe dans les montagnes de marbre en exploitation, il a indiqué qu’il est utilisé « la technique de perforation, couper avec les machines de fil diamanté et après le redressement avec système marteau pneumatique ou bien fil diamanté pour faire la production de bloc ».


La suite du travail est le passage dans une petite unité de transformation pour certains de ces blocs alors que d’autres qui nécessitent des travaux plus appropriés de transformations sont envoyés vers l’Europe. C’est pour l’instant la traçabilité que l’on peut faire du marbre de Pagala en attendant que POMAR Togo ne dispose de son usine de transformation que l’on espère installer dans la zone portuaire à Lomé. Déjà il est à noter, selon les dires de M. Herreiras Munoz que de par ce parcours, sur les trois années d’activité faites depuis l’ouverture officielle de la carrière en 2012, et en attendant une commercialisation du produit fini du marbre togolais sur le marché national, quelques actions commerciales ont été faites en Europe et en Chine.

Il a évoqué l’exposition du marbre de Pagala à trois foires importantes à savoir Siame en Chine, de Veron en Italie, Valence en Espagne. Même si ce n’est pas une grande quantité qui a fait l’objet de vente au cours de ces actions commerciales, l’on se optimiste puis que d’après la direction de POMAR Togo, «tout matériel nouvel qui rentre sur un marché international y rentre doucement », avant de pouvoir créer la confiance en vue d’une meilleure vente dans le futur. Pour parvenir à cette meilleure vente, l’optimisme est toujours d’actualité quant on scrute les propos du Directeur d’exploitation. « Nous avons une bonne qualité comme les autres, mais tout dépend de l’exploitation, comment on peut faire ressortir la qualité.

Notre beau futur, c’est proche. Il y a le matériel, la performance », a déclaré ce dernier. Qui parle de performance parle également de personnel. Et POMAR Togo en dispose. En charge des ressources humaines dans cette société de la zone franche togolaise, Mireille Dossou a révélé que POMAR Togo dans son pari de produire entre 25 et 50.000 m3 de marbre par an, dispose d’un personnel composé de « 267 employés dont 165 sur la carrière et le reste compose le personnel administratif ».


Et dans la dynamique de faire profiter de l’exploitation du gisement à tous les Togolais, elle a indiqué que « les recrutements se font sur toutes les formes, direct, par CV ou par le biais de cabinets » et aussi en tenant compte de la nécessité de satisfaire les populations de la localité om est situé le gisement. On compte à ce jour, « 60 % du personnel de la carrière qui vient de Pagala village ».


Une cohabitation pacifique avec les populations des villages environnants de la carrière
Cette cohabitation ne saurait être pacifique si l’on ne respecte pas les conditions inscrite dans les lois d’exploitation minière au Togo au aussi des recommandations particulières faites au terme de l’étude d’impact.


Parlant de l’aspect environnemental, le directeur de l’environnement Sébabi Agoro, plante le décor en ces termes : «cette carrière est une ancienne carrière de SOTOEMA abandonnée dans les années 80. POMAR a été crée en 2008 pour reprendre cette carrière et une étude environnementale a été faite. Les impacts sont nombreux : la poussière et l’eau par exemple. Nous avons un bassin de décantation pour éviter que l’eau utilisée dans la carrière n’aille polluer les cours d’eaux.


L’autre impact c’est la végétation. Le marbre se trouve à côté d’un cours d’eau, donc il y a une forêt galerie. Donc pour exploiter le marbre, il a fallu détruire des arbres. Vous avez vu les pépinières qui sont entretenus pour être mis en terre pour restaurer la végétation détruite. L’autre impact, c’est les risques, donc il faut des équipements de protection. C’est pourquoi en rentrant dans la carrière, le minimum y est, casque, bottes, et autres équipements adaptés ». A côté des dispositions évoquées, et comme pour dire que trop de précaution n’est que salutaire, il y a d’après toujours M. Sébabi, des recommandations qui ont porté sur la réhabilitation des forages d’eau. Jusqu’à notre passage lundi dernier, et selon les indications données, « 10 forages ont été réhabilités par POMAR ».


Dans les actions en faveur des populations, il est à relever également la construction d’un pont que l’on juge indispensable pour faciliter la liaison entre les villages en période de pluie. Ce qui permet de corriger aujourd’hui le tir quant au déplacement des élèves d’un village à l’autre pour se rendre sur leur lieu d’apprentissage. Aussi, il est indiqué la réhabilitation de certains établissements scolaires toujours aux frais de POMAR Togo. Et pour ce qui est du couvert végétal détruit, il est à constater que plus d’un hectare et demi de terrain a été déjà recouvert avec la mise en terre d’au mois 1500 plants.


Si l’on reconnait qu’il y a encore à faire pour la réhabilitation de la route qui relie la carrière de POMAR à la nationale N°1 (environ 36 km de route), on peut comprendre la cohésion qui règne jusqu’alors et la patience des populations de Pagala quant l’indemnisation, de par les efforts faits.


Sur ce volet indemnisation Mme Dossou rassure : « La priorité de POMAR a été d’abord de procéder à l’indemnisation des propriétaires et ça, c’est un projet entièrement finalisé ». Il y a dès lors lieu de s’attendre à ce que cette indemnisation s’effectua, même si aucune date n’a été pour l’instant avancée. Elle a évoqué comme autres priorités de la société POMAR, « la Sensibilisation sur le sida, la santé du personnel, d’où l’installation d’une unité de soin sur le site de la carrière pour prendre en charge les premiers soins » mais également l’assistance que le personnel de l’infirmerie de POMAR fournit au centre de santé de Pagala pour le soin des populations.
Une quantité importante de marbre profitable au Togo dans un futur proche



Si l’on se réfère aux dires du Directeur de la Production de POMAR Togo, sur la superficie de 12 km2 dont ils ont à ce jour reçu l’autorisation d’exploitation, à peine 12 % sont mis en exploitation actuellement. Il a fait savoir qu’il est question de 200 millions de m3 marbre exploitable sur deux à trois générations après celle actuelle. Toutefois, il a rappelé la nécessité de « bien faire les choses, avec notre environnement » afin qu’ « il n’y ait de problème pour le futur » ; un futur que d’après lui est « assuré ». Et c’est donc pour ce faire que les mesures sécuritaires sont bien prises en compte et que l’on ne se permet pas de jeter dans la nature des déchets de marbre.



Ces déchets sont bien convergés vers une unité de concassage installée sur les lieux et qui se charge de mettre ces résidus dans les normes optimales afin de les convoyer vers les installations de Cimtogo à Lomé pour servir à la fabrication du ciment togolais. Comme quoi, les formule célèbre de Lavoisier, rien ne se perd, rien ne se créer, tout se transforme est bien suivi à POMAR Togo.



Et à côté de ce premier profit que les Togolais tirent déjà de l’exploitation du marbre de Pagala, celui qui est le plus attendu est celui des dérivées directes de ce marbre. D’après Jose Antonio Herrerias Munoz, ceci ne tardera plus puisque le marché local de commercialisation du marbre de Pagala au Togo sera ouvert dans les mois qui viennent et pourquoi pas avant la fin de cette année 2015 pour voir nos constructions de bâtiments, hôtels, places commerciales, chambres, tables de cuisine, nos murs (peintures), nos jardins, être ornés à partir de ce produit typiquement issu du sol togolais.


G.K
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