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Interview d’Agbéyomé Messan Kodjo : «Un scrutin présidentiel n’est pas un jeu de loterie. Jean-Pierre Fabre sait en conscience qu’il n’a pas gagné l’élection présidentielle»
Publié le mardi 18 aout 2015  |  AfreePress


© aLome.com par Lakente Bankhead
Agbéyomé Kodjo ne sera pas candidat à la présidentielle 2015
Lomé, le 31 janvier 2015. Hôtel Sancta Maria. Investi comme Président de la formation politique OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l`Union un Togo Solidaire) à l’issue d’un congrès de deux jours, Agbéyomé Kodjo a indiqué samedi dernier qu`il ne sera pas candidat à la présidentielle de cette année. L`ancien premier ministre a justifié son choix par la multiplicité des candidatures au sein de l’opposition.


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Le patron du parti Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (Obuts) n’est pas homme à cacher ses idées. Habitué à ne pas faire dans la langue de bois, le natif de Tokpli se prononce dans cette interview sur ce qu’il pense des acteurs qui animent l’opposition togolaise. Il revient aussi sur les leçons à retenir de la récente élection présidentielle. «De mon point de vue la victoire de Faure Gnassingbé est claire et conforme aux standards internationaux. C’est cela qui justifie l’adoubement de la communauté internationale, et l’avalanche de satisfecit qui ont salué l’ensemble des étapes du processus électoral», confie-t-il à Afreepress et d’expliquer au principal challenger du Chef de l’Etat à cette élection, le sens réel d’une élection présidentielle. « Un scrutin présidentiel n’est pas un jeu de loterie. Jean-Pierre Fabre sait en conscience (ainsi que celles et ceux qui l’entourent au sein CAP 2015(, qu’il n’a pas gagné l’élection présidentielle de 25 avril 2015. Pour Jean-Pierre Fabre, et CAP 2015, la seule façon d’exister politiquement et de justifier la sanction qu’ils ont subie consiste à camper une posture victimaire tendant à faire croire au peuple qu’ils auraient prétendument été volés au cours du dernier scrutin présidentiel. Par ailleurs, un homme politique qui met à l’index la [communauté internationale] au motif de ce qu’[elle] ferait le jeu du pouvoir, apporte la preuve de ce qu’il manque d’argument pour justifier son échec, et se condamne lui-même, pour la suite de sa carrière politique », enfonce le président de l’Obuts dont le parti vient de souffler sa 7ème bougie. Lire l’interview en intégralité.


Bonjour Monsieur Agbéyomé Messan Kodjo, votre formation politique vient de souffler une bougie de plus. Quel bilan faites-vous de tout ce parcours, avez-vous atteint les objectifs poursuivis lorsque vous vous jetiez dans cette lutte ?


AMK : Notre formation politique est un groupement de femmes et d’hommes engagés, qui partagent des convictions politiques et les mêmes idées sur l’organisation et la gestion de la société. À cet effet, notre formation politique par sa contribution, concourt au débat politique. S’agissant de notre bilan au cours de ces sept années d’existence et d’activités politiques, je considère qu’il est globalement satisfaisant. En revanche, en termes de conquêtes électorales, à l’évidence, nous aurions pu faire mieux et engranger des résultats plus probants. Mais sur la scène politique, nous avons été "étouffés" par des obstacles et avons affronté des adversités. Cependant, nous n’avons pas baissé pavillon, car ce faisant, nous aurions été rayés de l’échiquier politique. Notre formation politique demeure solide et dispose des ressorts capables de nous permettre de livrer toute l’énergie nécessaire dont nous sommes pourvus aux fins de contribuer au bien-être de nos populations. OBUTS n’a qu’un seul souci; voir émerger au Togo, un modèle démocratique paisible, une institution judiciaire impartiale, et une meilleure répartition des richesses nationales. La qualité des débats ainsi que la mobilisation militante observées lors de notre Congrès ordinaire du mois de janvier et au cours de la Convention nationale des jeunes de notre formation politique, qui s’est tenue ce mois d’août, témoignent et illustrent la contribution sérieuse de Obuts sur la scène politique nationale.


Quel regard portez-vous sur la classe politique de l'opposition, vous qui êtes une référence dans le monde politique au Togo?



AMK : Manifestement, la classe politique nationale et plus particulièrement celle issue des rangs de l’opposition politique pourrait parfaire sa perception de l’action publique pour l’épanouissement de notre modèle démocratique et le mieux-être des togolais. Mais l’enracinement de sentiments de haine, d’hostilité et de rancœurs politiques datées, dépourvues de rationalité et de discernement politique ont contribué à inhiber l’effort collectif. Au surplus, le manque de réalisme et de vision dont font preuve les acteurs politiques issus des rangs de l’opposition est à tout le moins, désespérant. 25 ans après le début de la lutte politique, que pouvez-vous préconiser à l'opposition togolaise pour atteindre ses objectifs? AMK : Vraisemblablement, au lendemain de la « conférence nationale », les acteurs de l’époque ne furent en capacité de maintenir le cap tendant à construire un modèle démocratique sur des bases politiques consensuelles, juridiquement inattaquables pour clarifier une offre politique nouvelle et mettre des balises contre les dérives en vue de bâtir une société de paix et de justice. Les pionniers de la lutte pour l’alternance politique ont oublié cet impératif et se sont livrés à une course concurrentielle pour la captation immédiate du pouvoir. Ce travail inachevé de construction d’une base démocratique claire et opposable à tous, doublé de l’appétit tranchant d’accéder au pouvoir a faussé les règles du jeu, et divisé les protagonistes.


Quel appréciation avez-vous sur la dernière victoire de Faure Gnassingbé?


AMK : De mon point de vue la victoire de Faure Gnassingbé est claire et conforme aux standards internationaux. C’est cela qui justifie l’adoubement de la communauté internationale, et l’avalanche de satisfecit qui ont salué l’ensemble des étapes du processus électoral. De ce constat, il m’apparait séant que les contestataires qui n’ignoraient pas dès le départ, qu’ils n’étaient pas en condition de remporter cette élection, produisent les procès-verbaux qu’ils ont promis au peuple togolais, et prouvent ainsi qu’ils ont effectivement gagné cette élection. À défaut, leurs assertions relèveraient de la diversion et de la manipulation des esprits naïfs. Au demeurant, et afin que l’opinion publique nationale n’en ignore, il apparaît, qu’à supposer qu’intervient une "neutralisation" des suffrages octroyés au vainqueur dans les trois Préfectures qui seraient sujettes à caution aux termes du Mémorandum de CAP 2015, pareille opération ne change rien ni ne modifie fondamentalement le verdict proclamé par la Cour Constitutionnelle. Nous devons savoir raison garder. Un scrutin présidentiel n’est pas un jeu de loterie. En matière électorale, dans les pays en voie de démocratisation, il est impératif à charge de l’opposition, de mettre en œuvre un triptyque : Premièrement, une cohérence dans le message adressé aux électeurs; deuxièmement, une cohérence dans la démarche politique, et troisièmement un collectif porté par un esprit de partage et d’humilité, qui force l’adhésion. Je crois qu’il est temps de voir la vérité en face, de réfléchir et de remettre l’ouvrage à la tâche.


Croyez-vous comme Jean-Pierre Fabre que ce n'est pas une victoire franche et nette?


AMK : Je viens précisément de développer une réflexion aux termes de laquelle, Jean-Pierre Fabre sait en conscience ainsi que celles et ceux qui l’entourent au sein CAP 2015, qu’ils n’ont pas gagné l’élection présidentielle de 25 avril 2015. Pour Jean-Pierre Fabre, et CAP 2015, la seule façon d’exister politiquement et de justifier la sanction qu’ils ont subie consiste à camper une posture victimaire tendant à faire croire au peuple qu’ils auraient prétendument été volés au cours du dernier scrutin présidentiel. Par ailleurs, un homme politique qui met à l’index la [communauté internationale] au motif de ce qu’[elle] ferait le jeu du pouvoir, apporte la preuve de ce qu’il manque d’argument pour justifier son échec, et se condamne lui-même, pour la suite de sa carrière politique.


Quel avenir pour le monstre politique qu'est Agbéyomé Messan Kodjo ?


AMK : Cher monsieur ai-je l’air d’un "monstre" ? Un "monstre" n’est-il pas un individu ou une créature dont l’apparence, voire le comportement, surprend par son écart avec les normes d’une société ? Je ne me reconnais pas dans cette définition. Je suis un homme politique républicain et responsable. Mon avenir politique n’a aucune importance. Ce qui m’intéresse c’est plutôt l’avenir de la jeunesse togolaise à laquelle il revient la lourde responsabilité de prendre le relai et de faire de ce pays, un pays merveilleux comme l’ont rêvé [ses] pères fondateurs. Merci à vous AMK : C’est moi qui vous remercie et vous adresse mes félicitations pour le travail que vous réalisez en vue de faire de votre agence de presse, une référence professionnelle et sérieuse au Togo.


Propos recueillis par Olivier A.
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