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Opération blanchiment de l’héritage d’Omar Bongo par Ali
Publié le mercredi 19 aout 2015  |  Le Temps


© Autre presse par DR
Visite officielle au Gabon : Faure ESSOZIMNA GNASSINGBE, Président de la République Togolaise reçu par son homologue Ali BONGO ONDIMBA
Jeudi 19 juin 2014. Gabon


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“Les hommes politiques ne sont pas tous des voleurs, mais quand ils vous serrent la main, recomptez vos doigts”, disait l’humoriste français Coluche. Eh bien, les Gabonais sont en train de se demander s’ils ont encore leurs main et leurs têtes depuis que leur président leur a fait des cadeaux pendant la fête d’indépendance.

Les Gabonais ont dû avoir le sentiment d’une immense duperie le soir du discours d’Ali Bongo Ondima à l’occasion de la célébration du 55ème anniversaire de l’indépendance de leur pays. Le président Bongo a déclaré redistribuer sa part d’héritage à la « jeunesse gabonaise ».

“J’ai décidé avec le plein accord de mon épouse Sylvia Bongo Ondimba et de mes enfants que ma part d’héritage sera partagée avec toute la jeunesse gabonaise car à mes yeux nous sommes tous les héritiers d’Omar Bongo Ondimba”, a-t-il dit, après avoir affirmé “qu’aucun Gabonais ne doit rester sur le bord de la route”.

Prédateurs et redistributeurs

Dans un article paru sur le site d’investigation français Mediapart , le patrimoine laissé par Omar Bongo est estimé au bas mot à 300 milliards CFA, soit l’équivalent de 10% du budget de l’Etat. C’est dire que la jeunesse gabonaise pour laquelle “rien n’est impossible”, malléable et corvéable à merci, pourrait bénéficier d’un pactole assez conséquent.

Mais avant que la jeunesse gabonaise revienne de la surprise d’une telle libéralité présidentielle, Ali Bongo a dû procéder à une rapide rectification : Sa charité a des limites, le capital de sa part d’héritage restera intact, seuls les intérêts seront redistribués.

“Tous les revenus tirés de ma part d’héritage qui me revient seront versés à une fondation pour la jeunesse et l’éducation”, a poursuivi le chef de l’Etat gabonais.

Et Ali Bongo n’est pas seul. Atteinte subitement par le virus de la charité, c’est toute la famille qui lègue une partie non négligeable du patrimoine laissé par leur père.

“Au nom des enfants” d’Omar Bongo, une propriété familiale située à Libreville, près du camp de Gaulle serait cédée à l’Etat et dévolue à l’implantation d’une Université. Les enfants Bongo céderont à l’Etat pour le franc symbolique deux propriétés en France ayant appartenu à Omar Bongo Ondimba- il s’agit des fameuses propriétés citées parmi les biens mal acquis(une propriété en France achetée à 100 millions d’Euros). En l’occurrence ” deux hôtels particuliers, situés rue de la Baume dans le VIIIème arrondissement pour l’un, et rue Edmond Valentin dans le VIIème arrondissement de Paris, pour l’autre.”

En vérité, le président gabonais ne fait qu’orchestrer une vaste opération de blanchiment des biens volés par son défunt père, auteur d’une prédation d’une “rare ampleur” de son pays.

Venant d’une famille rurale pauvre, directeur de cabinet du président Léon Mba, avant d’être nommé président par la France de Jacques Foccart et Charles de Gaule, Omar Gabon s’est retrouvé aux termes de sa présidence (presque 40 ans) comme l’un des hommes les plus riches de la planète. C’est cette prédation éhontée des ressources de son pays- un scandale géologique sur tous les plans mais et une population malheureuse- que ses héritiers essaient passablement de blanchir sous forme de dons à la nation.


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