Recenser et réglementer toutes les auto-écoles exerçant sur le territoire national puis instaurer un nouveau mode de passation du permis de conduire, c’est l’ancien nouveau chantier ouvert en Octobre 2010 par le Ministre Ninsao Gnofam que vient finir le Directeur des Transports routiers Délato Agbokpé. Recensement qui sera subordonné à terme de l’octroi de l’agrément du plein exercice tel que fixé par la réglementation en vigueur au Togo.
C’est ce à quoi les moniteurs d’auto sont confrontés s’ils ne veulent pas voir les portes de leurs centres fermées. Mesures préventives pour démasquer éventuellement les faussaires de permis de conduire et ainsi supprimer définitivement les 30.000 frs qui servent de pot de vin (Taméa) veut-on croire.
A compter du 1er Septembre prochain, les candidats au permis de conduire seront soumis à un nouvel examen donnant accès au diplôme permettant de conduire un engin. Ce ne sera plus des humains mais des machines à travers des questions à choix multiples auxquels répondront les futurs conducteurs. « Le sort des candidats ne sera plus dans les mains des examinateurs qui au lieu de tester véritablement le niveau se préoccupent plutôt de la somme de 30.000frs ou plus représentant le pot de vin pour les faire passer », reconnaît M. Agbokpè Délato des transports routiers.
L’objectif avoué est d’assainir le secteur suite à la recrudescence des accidents de circulation à Lomé due pour la plupart à l’inobservation du code de la route. Cette mesure du gouvernement est la bienvenue si elle parvient à réglementer le secteur des transports routiers en proie à de multiples fraudes depuis des lustres. C’est une bataille qui n’est pas d’aujourd’hui.
En 2010, on s’en souvient, le ministre des Transports routiers d’alors Ninsao Gnofam, dans un communiqué était formel. « Il m’a été donné de constater que des établissements de la conduite automobile se créent ça et là à travers le pays au mépris de la réglementation en vigueur », « je rappelle que conformément au décret No 2001602/PR du 07 février 2001 fixant les modalités d’exploitation des établissements de la conduite des véhicules automobiles, l’exercice de l’enseignement de la conduite automobile est subordonnée à l’obtention d’un agrément délivré par les autorités compétentes », poursuit en outre le communiqué.
Ce projet n’a pas permis d’atteindre son objectif, celui de doter les centres d’auto-écoles d’agrément jusqu’à ce lundi 11 Août. Date à laquelle le Directeur des Transports routiers Délato Agbokpè dans un entretien avec les journalistes annonce le projet. Celui d’accompagner les tenanciers de centre d’auto-école à se doter d’agrément. Un autre volet de ce projet est la nouvelle procédure de passation de permis de conduire. Les candidats seront soumis non à des questions d’un examinateur comme ce fut par le passé mais seront devant un ordinateur pour répondre aux questions liées à l’examen du permis de conduire. « Nous pensons qu’avec cette méthode on aura plus jamais de fraudes qui a longtemps gangréné ce secteur », a souhaité le Directeur Agbokpè des transports.