Du 25 au 29 novembre prochain, se dérouleront à Lomé, les 44 è Assises de la presse francophone, placée cette année sous le thème « La place des femmes dans les médias francophones ». Ainsi en a décidé lors des précédentes tenues à Dakar fin 2014, l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF). Celle-ci, créée en mai 1950, est la plus ancienne association francophone de journalistes. Reconnue par les organisations internationales (ONU, UNESCO, ACCT) et soutenue par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), elle regroupe aujourd’hui 35 sections nationales et compte plus de 3000 membres répartis dans 120 pays à travers le monde. L’UPF se donne pour mission d’encourager, de soutenir et de participer au développement des médias francophones.
Elle apporte sa contribution active aux réflexions et débats autour des actions et projets visant la promotion des médias et leur développement à la fois technologique et éditorial. Mais pas seulement. Elle se veut un cadre d’échanges, de concertation et d’analyse du contexte économique et institutionnel.
De fait, le rendez-vous de la capitale togolaise posera la question de l’influence éditoriale des femmes, celle de qui fait les médias et pour qui ou encore quelle est l’image de femme véhiculée par les médias ?
Alors que l’organisation se met en place, certaines personnes créent une polémique sur l’opportunité à Lomé d’une rencontre que beaucoup d’autres se sont battues pour avoir. Il faut en effet relever que face à la candidature togolaise, il y a eu celle de plusieurs autres pays, dont certains ont même dépêché à l’hôtel King Fhad lieu de la rencontre, une mission dirigée au niveau ministériel pour emporter la décision de l’UPF. Ces « opposants systématiques et à tout » aux assises de Lomé, mettent en avant des arguments pour une part fallacieux et surtout mensongers.
Sans remettre en cause leur droit légitime d’être en désaccord avec l’organisation des assises dans notre capitale, on peut toutefois relever que ce sont les mêmes qui s’opposent à la tenue de la Conférence sur la Sécurité maritime au Togo dans trois mois. Que c’était déjà ceux qui s’étaient opposés à l’organisation des Etats généraux de la presse en juin 2014 ou encore à celle des Journées Portes Ouvertes de la presse en décembre dernier. Plus généralement, ils sont de ceux qui supportent modérément que notre pays soit crédité de bonnes nouvelles. Et inversement, éprouvent un plaisir névrotique à exalter tout évènement ou déclaration, préjudiciable pour l’image de notre pays. En réalité et contrairement à leurs allégations, leur position contre les assises n’est pas motivée par l’état actuel de la presse dans notre pays, qui n’a pas paru les inquiéter outre mesure lorsqu’ils avaient décidé de boycotter le grand rendez-vous de toute la corporation et des partenaires l’année dernière à Kpalimé pour en débattre.
Leurs motivations relèvent d’abord de règlements de compte tout personnels et d’un complexe dont ils sont eux-mêmes à la fois les acteurs et les victimes. Ensuite de leur combat politique à la sauce de laquelle ils justifient tout et dénient aux autres le droit à la différence. En somme un comportement stalinien en complète contradiction avec leur posture prétendument en faveur de la liberté et de la démocratie.
Les 44è Assises dans notre pays, et cela tout le monde l’a compris sauf les « déclinologues » et autres « maudits non-non », sont une chance pour le Togo. Pour améliorer le niveau et la qualité du contenu des médias et des hommes et femmes qui les animent, grâce à un partage d’expérience avec leurs confrères venus du monde entier dont des grands noms de la presse internationale. En outre de promouvoir son image-pays avec les conséquences économiques, sociales et diplomatiques que cela peut générer d’accueillir plus de 300 journalistes, de potentiels « ambassadeurs » venus du monde entier. C’est uniquement et simplement parce qu’il y aura un après « 44è assises » ; parce que les professionnels de médias qui feront le déplacement se confronteront aux locaux, et qu’ils ne pourront ne pas être les relais de ce qu’ils auront vu pendant ces 4 jours, que pour notre part, nous soutenons fermement et activement celles-ci.