Sur les 41 pays signataires de le Convention de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la lutte contre la corruption transnationale, 22 n'ont engagé aucune poursuite judiciaire sur ces délits au cours des quatre dernières années, selon une étude de l'ONG spécialisée Transparency International publiée le 20 août. «En signant la convention de l’OCDE sur la lutte contre la corruption, les gouvernements s’engagent à enquêter et lancer des poursuites en cas de corruption transnationale. Pourtant, presque la moitié des États signataires ne le font pas du tout», a déclaré le président de Transparency International, José Ugaz.
Seuls quatre pays, les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Suisse luttent «activement» contre la corruption transnationale, selon Transparency. Ils représentent à eux seuls plus de 22% des exports mondiaux.
Quatre pays seulement, dont la Grèce, ont accru leur lutte contre la corruption transnationale en 2014, passant de la catégorie «mise en œuvre faible ou inexistante» à une «mise en œuvre limitée».
Transparency International cite parmi les mauvais élèves la Bulgarie, la Russie, le Japon, le Brésil et la Belgique.
Signée par les 34 pays de l'OCDE et sept pays extérieurs, la Convention sur la lutte contre la corruption est entrée en vigueur en 1999. Elle cible notamment les offres de pots-de-vin accordés à des agents publics étrangers, souvent versés en vue d'obtenir ou de conserver des marchés dans les pays ciblés.