Activités au Port Autonome de Lomé/Les Commissionnaires agréés apportent leur part de vérité et réclament le retrait de la nouvelle rubrique de taxe de 4.000 F cfa
Publié le vendredi 4 septembre 2015 | Telegramme 228
Réclamation du retrait de la mesure sur la mise en vigueur du port obligatoire de badge pour les usagers des services de SEGUCE, le départ de SEGUCE de la plateforme portuaire du Togo, telles sont les deux revendications principaux qui ont mené les transitaires non agréés à observer mardi dernier un sit-in devant les locaux de la division des douanes de l’OTR au sein de PAL (Port Autonome de Lomé).
Hier mercredi, l’UPRAD (Union des Professionnels Agréés en Douanes) a jugé bon d’éclairer la lanterne de ses membres sur les tenants et les aboutissants de la décision d’entrée en vigueur du port de ces badges mais aussi sur la nouvelle taxe qui s’est greffée depuis le 1er septembre dernier à celles déjà existantes et semble être de la mer à boire pour les acteurs du secteur.
Sur le premier point, il ressort d’entrée que les discussions avec l’OTR et avec SEGUCE ont permis d’obtenir un report de l’entrée en vigueur de l’utilisation de ces badges. Ainsi, au lieu du 1er septembre, son entrée en vigueur est renvoyée au 1er janvier 2016. Les Commissionnaires agréés sont donc conviés à prendre les dispositions, en remplissant les dispositions afférentes pour que les badges soient délivrés à leurs différents services. DE même, par la même occasion, le bureau de l’UPRAD a attiré l’attention de ses membres sur les risques que l’on peut courir en se portant caution des non agréés. Il leur a été donc demandé de s’assurer de pouvoir cadrer ces derniers au cas où certains y seraient tentés pour éviter que cela n’engendre d’autres problèmes préjudiciables à leurs entreprises.
«Ces derniers jours, nous avons quelques difficultés sur le terrain avec nos frères que nous appelons les informels qui ne comprennent pas un certain nombre de choses et qui véhiculent dans l’opinion un certain nombre de contre-vérités.
C’est pour cela que cette rencontre qui était prévue depuis la semaine dernière pour qu’on puisse voir rendre compte aux agréés, les vrais professionnels du métier, des discussions que nous avons eu la semaine dernière avec les responsables de l’OTR concernant la mise en vigueur du badge au Port autonome de Lomé », a confié le président de l’UPRAD, Yves Badassou. Et d’après lui, c’est de ces discussions avec le comité de direction de l’OTR, à savoir le commissaire général, le commissaire des douanes, le commissaire des impôts et le commissaire des services généraux, qu’il a été obtenu le report au 1er janvier 2016 de la décision d’entrée en vigueur du port des badges.
Et pour ce qui est de la somme de 4000 F cfa qui se serait ajoutée aux taxes et qui serait expliquée par la rémunération de la prestation de service de consultation du Cabinet Kapi Consult, les commissionnaires agréés, surpris par l’imposition de ces frais à eux, réclament son retrait pur et simple ou encore si frais il devrait y avoir, doit être plutôt à l’actif de celui qui a fait venir le prestataire.
«C’est une surprise pour nous. C’est vrai que la semaine dernière, nous avons rencontré les responsables de SEGUCE pour parler des problèmes que nous rencontrons au niveau du guichet unique, ils ne nous ont pas parlé de la mise en œuvre de ces 4000 F là, et quelques jours avant, nous avons reçu également le Cabinet Kapi Consult qui devrait être le bénéficiaire de ces 4000 F. ils nous ont présenté leur arrêté mais ils ne nous ont pas dit qu’au 1er septembre, ça devrait commencer.
C’est une surprise pour nous, on est le 2 septembre aujourd’hui et je vous assure que les collègues commissionnaires agréés de la douane sont un peu furieux contre cette mesure là, parce que en principe, lorsqu’il doit y avoir un cabinet qui doit consulter le guichet unique, faire des recommandations, il appartient à SEGUCE de rémunérer ce cabinet là. On ne peut pas créer une autre rubrique pour ce cabinet et que l’usager doit encore payer. C’est comme vous prenez un comptable dans votre société et vous me demandez de payer les frais de comptable. Donc c’est une décision pour l’instant qui ne passe pas », a expliqué M. Badassou.