Les engagements pris jusqu'à présent par différents pays du globe en matière de réduction de gaz à effet de serre (GES) aboutiraient à un réchauffement climatique bien supérieur à 2 degrés par rapport à l'ère préindustrielle, limite fixée par l'ONU, selon une étude publiée le 2 septembre à Bonn par Climate Action Tracker (CAT), un organisme regroupant quatre centres de recherche.
Le monde est toujours sur la trajectoire d'une hausse de 2,9 à 3,1 degrés d'ici à 2100, précise l’étude dévoilée en marge de nouvelles négociations en vue de la conférence de Paris sur le climat. Selon les scientifiques, un réchauffement au-delà de la limite de 2 degrés aurait des conséquences irréversibles.
Au 1er septembre, 56 pays, responsables d'environ 65% des émissions mondiales de GES, à l'origine du réchauffement climatique, avaient remis leurs objectifs de réduction d'émissions à l'ONU.
Pour limiter la hausse des températures à 2 degrés, les gouvernements doivent renforcer sensiblement leurs objectifs: ils doivent réduire collectivement les émissions mondiales de 12 à 15 gigatonnes d'équivalent CO2 supplémentaires d'ici à 2025, et de 17 à 21 GtCO2eq d'ici à 2030, selon l'étude.
Les émissions de gaz à effet de serre sont actuellement d'environ 50 gigatonnes d'équivalent CO2 par an.
Si les ambitions à l'horizon 2030 étaient maintenues à leur niveau actuel, contenir le réchauffement sous les 2 degrés pourrait devenir infaisable et le limiter à 1,5 degré serait hors d'atteinte, estime Bill Hare, membre d'un des centres de recherche de Climate Action Tracker.... suite de l'article sur Autre presse