Le Togo est confronté depuis une trentaine d’années au phénomène de l’érosion côtière. Routes, exploitations agricoles et villages ont été engloutis. Le long du littoral, l’océan gagne chaque année en 4 et 15 mètres. Enorme.
Si rien n’est fait, le Togo perdrait 350 mètres d’ici 10 ans, a prévenu vendredi le professeur Blim Adoté Blivi qui était l’invité du Club diplomatique de Lomé (DCL).
Le Togo est confronté a un régime déficitaire du sédiment. Il n’y a plus suffisamment de sable pour que les flots des vagues puissent faire de la compensation, ce qui laisse libre cours à l’érosion, a expliqué ce géomorphologue.
Il a invité les pouvoirs publics à engager un plan ambitieux et a proposé des solutions susceptibles de tempérer l’ardeur de l’océan.
En dehors de la veille scientifique, il faut mettre en oeuvre des techniques de rechargement sédimentaires des plages. Cela consiste à aller chercher du sable en haute mer et venir faire de la compensation
Un procédé efficace, mais cher ; environ 500 millions de Fcfa pour 200 mètres de côtes.
Avec une façade maritime de 50 km environ, le Togo fait partie des pays dont la position géographique offre des atouts favorables au développement socio-économique, mais l’océan ronge inexorablement la côte.
A l’initiative du gouvernement, il a été procédé à un certain nombre de travaux de protection comme la réfection des berges de l’embouchure du Lac-Togo et la stabilisation du littoral entre Aného et Goumou Kopé (3.500 mètres) avec l’installation d’épis.
Ces questions environnementales seront débattues en novembre prochain lors du Sommet de Lomé sur la sécurité maritime et le développement.... suite de l'article sur Autre presse