La pêche illégale et les activités criminelles qui y sont associées mettent en péril la durabilité des ressources biologiques marines et menacent la stabilité économique, sociale et politique des communautés côtières, en particulier en Afrique de l’Ouest, où les pêcheurs artisanaux ont besoin de pêches côtières durables pour gagner leur vie et pour survivre.
La pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) est pratiquée par de nombreux pays. Si la Chine est régulièrement pointée du doigt, il y a également la Russie, la Corée, et Taïwan et des pays africains.
Les exploitants de navires se livrant à la pêche illégale recourent à différentes techniques pour échapper à la surveillance et ne pas se faire repérer par les services chargés de l’application de la loi. Ils peuvent par exemple perturber les systèmes électroniques de surveillance et cacher les marques distinctives et l’identité des navires. Les services chargés de l’application de la loi ont ainsi beaucoup de mal à suivre et à repérer les activités illégales et à poursuivre les exploitants de navires de pêche responsables.
Pour éviter ces problèmes, plusieurs pays ont créé des zones d’exclusion à proximité de leur côte. Il s’agit de zones côtières réservées, par la loi, aux pêcheurs artisanaux qui utilisent certaines méthodes de pêche, l’objectif étant de conserver les stocks de poissons dont dépendent les communautés locales.
Des informations fiables obtenues par Interpol font état de violations répétées de la zone d’exclusion côtière de plusieurs États côtiers par des chalutiers, qui ont détruit les engins des pêcheurs artisanaux.
Le gouvernement vient d’ailleurs de soumettre aux députés un projet de loi relatif à la délimitation des frontières maritimes du Togo et à la création d’une zone économique exclusive mieux sécurisée.
Le Togo a une zone économique exclusive d’environ 15 375 km2, un plateau continental de 1 048 km2 et un littoral étroit de 56 km. Sa zone de pêche côtière s’étend sur 950 km277. En réaction aux activités de pêche INN constatées dans les eaux togolaises, les autorités ont suspendu l’immatriculation des navires de pêche et la délivrance de licences de pêche aux navires étrangers. Plusieurs navires battant pavillon togolais ont été radiés du registre pour suspicion de pêche illégale dans les eaux d’autres pays. Les autorités élaborent actuellement une nouvelle loi pour réprimer les violations et infractions commises par les navires battant pavillon togolais.
Concernant la surveillance maritime, la Marine et les garde-côtes disposent de patrouilleurs et effectuent des inspections en mer, y compris en collaboration avec les services des pêches.
‘Les eaux ouest-africaines, très riches en ressources halieutiques, sont aujourd'hui la cible d'un pillage organisé des fonds marins, lequel met en péril la sécurité alimentaire des populations de la sous-région dont l'équilibre nutritionnel dépend très largement des produits de la pêche", a déclaré vendredi Ouro-Koura Agadazi, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche à l’ouverture d’une réunion du Comité des pêches du centre-ouest du golfe de Guinée (CPCO).... suite de l'article sur Autre presse