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Kako Nubukpo compare les pays de la zone franc CFA à la Grèce en crise, à cause du franc CFA
Publié le dimanche 6 septembre 2015  |  AfreePress


© aLome.com par Lakente Bankhead
Kako Nubukpo, ministre auprès de la présidence de la République, chargé de la Prospective et de l`Evaluation des politiques publiques


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Décidément, l’ancien ministre togolais de la Prospective et de l’évaluation des politiques publiques, Pr Kako Nubukpo a repris son éternelle bataille contre la gestion du franc CFA, depuis qu’il n’est pas membre du nouveau gouvernement togolais dirigé par Komi Sélom Klassou.

Invité ce samedi dans l’émission « Eco d’ici Eco d’ailleurs » de RFI, l’homme, aujourd’hui chercheur à l’Université d’Oxford en Grande Bretagne, s’est montré implacable face à l’organisation de cette monnaie qui, selon lui, fait du mal aux économies des pays qui l’utilisent , au point qu’il est « possible » de comparer la situation économique des pays d’Afrique de la zone franc CFA à celle de la Grèce.

« L’enseignement est très simple, c’est qu’une économie faible ne peut pas avoir une monnaie forte, durablement. Le coût de l’ajustement est trop fort », a indiqué l’économiste.

Autrement dit, comme ces pays de la zone franc CFA ne peuvent pas utiliser l’arme monétaire, ils n’ont plus que le budget, « ce qui fait qu’on réduit les dépenses publiques, on ne finance plus la croissance, les recettes fiscales sont corrélées positivement à la croissance, ce qui fait qu’à un moment donné, on n’aura plus de dépense publique, on n’aura pas de croissance et de recettes fiscales non plus », a-t-il ajouté.

Selon Pr Nubukpo, 70 ans après la création du franc CFA, la part du commerce intrarégional est toujours inférieure à 15% dans les pays qui ont adopté cette monnaie, contre plus de 60% dans la zone euro.

« Or, il n’y a pas de raison, lorsqu’on n’échange pas, de partager la même monnaie. Le 2ème défi, c’est celui de la compétitivité. Les économies faibles comme les nôtres sont rattachées à une monnaie forte comme le CFA qui est en arrimage fixe avec l’Euro, une des monnaies les plus fortes au monde, ce qui agit comme des subventions sur nos importations et des taxes sur nos exportations », a-t-il dénoncé.

Cette situation, a-t-il poursuivi, est d’autant plus difficile quand on sait qu’en réalité, il y a deux (2) CFA. « C’est quand même bizarre de voir que le franc CFA d’Afrique de l’ouest n’est pas convertible en Afrique centrale. Quand j’étais à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), quand j’avais une mission à faire dans la zone de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), on me donnait mes frais de mission en Euro, ce que je convertissais en CFA d’Afrique centrale », a-t-il précisé.

Si on veut que la zone franc soit un jour une zone monétaire optimale, a conclu l’ancien ministre, « il faudrait commencer par avoir le même franc CFA sur tout l’espace de la zone franc ».

Telli K.

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