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La ministre Cina LAWSON s’exprime par rapport à la mauvaise connexion internet au Togo/« Le Togo n’a pas suffisamment d’infrastructures de fibres »
Publié le mardi 8 septembre 2015  |  HORIZON NEWS


© Autre presse
Cina Lawson
Ministre togolaise des Postes et Telecommunication


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A quelques semaines du sommet africain sur la sécurité maritime, beaucoup de questions subsistent par rapport à la connexion internet. Celle-ci, difficilement accessible, crée une frustration au sein des populations. La dernière conférence de presse du ministre chargé de l’économie numérique, Mme Cina LAWSON, l’a amené à s’expliquer sur le fait. Horizon-News revient ici sur les arguments du ministre.
Q : Quels sont les réels problèmes liés à la mauvaise qualité de la connexion internet dans notre pays ?

R : Il y a plusieurs facteurs qui empêchent la connexion d’être bonne. Il y en a par exemple liés à l’absence d’infrastructures : nous n’avons pas suffisamment d’infrastructures de fibres au Togo. C’est pour cela que nous avions lancé le projet e-administration, lequel programme développe des infrastructures de fibres optiques. L’objectif est de relier les administrations entre elles pour mieux servir les clients et aussi permettre que la capacité non utilisée par l’administration le soit par le secteur privé. Il y a d’autres causes liées à la gestion : même si nous nous dotons des meilleures infrastructures au monde et que les entreprises qui ont le devoir de gérer ces infrastructures ne le font pas bien, nos problèmes ne seront pas résolus. C’est le sens d’un effort que nous déployons depuis quelques mois déjà de travailler avec les sociétés, notamment celles d’Etat, pour les aider à se transformer afin de mieux servir les clients.


Aussi, il y a un problème lié à la communication ou à l’éducation des clients : ils expriment mal leurs besoins lorsqu’il s’agit de se doter de connexion. En exemple, quelqu’un qui à la base prend une connexion en mesure d’être partagée par 4 ou 5 personnes et qui veut la partager entre une vingtaine de personnes constatera une connexion non fluide et le consommateur final se dira que la connexion marche mal. Dans les organisations et même les cellules familiales, une connexion de débit faible est prise pour être partagée avec un nombre trop important de personnes. C’est un problème d’éducation dans ce sens où les opérateurs doivent éduquer leurs clients afin que ceux-ci leur disent exactement ce pour quoi ils nécessitent la connexion et ce qu’ils vont en faire afin de leur trouver la meilleure offre conforme à leurs besoins.

Q : Que faites-vous pour que la connexion soit meilleure pour le sommet de Novembre ?

R : C’est plutôt tout le secteur qui est à l’œuvre. Nous avions rencontré les responsables hôteliers puis les fournisseurs d’accès internet. Ces derniers ont développé de nouvelles offres adaptées pour les structures de la place. A côté de cela, nous procédons au renforcement des infrastructures filaires dans tout le cœur de Lomé. Les opérateurs de téléphonie mobile renforcent également par de nouveaux investissements leurs infrastructures pour augmenter la capacité.
Au niveau des services, outre les nouvelles offres que proposent les fournisseurs d’accès internet aux hôtels et les investissements en infrastructures, d’autres services comme le roaming avec les pays participants. Plusieurs chantiers sont en œuvre pour nous assurer que nous serons à la hauteur du défi qu’attend le Togo.

Q : Des rumeurs font état d’une prochaine fusion entre Togo télécom et Togocel. Qu’en est-il exactement ?


R : Je vous parlais tout à l’heure de gestion, cela sous-entend également la nécessité de réorganisation. Il y a quelques années, lorsque Togocel fut créé, la Banque Mondiale a exigé qu’il y ait deux entités séparées qui appartiennent à l’Etat. Aujourd’hui, Togo Telecom est souvent en concurrence avec Togocel et vice versa. Cet état de chose est préjudiciable à la bonne fourniture de services. Nous avons donc initié depuis quelques mois un projet de transformation qui permet à ces deux structures, chacune de son côté de s’appuyer sur les atouts de l’autre. Les attentes des clients, l’organisation à mettre sur pied en vue de répondre à ces attentes, voilà le but de cette transformation. La question n’est donc pas à une certaine fusion.

Q : Vous aviez promis qu’en janvier dernier, un troisième opérateur s’installerait au Togo. Où en est ce projet aujourd’hui ?

R : C’est vrai que nous avons parlé de cette troisième licence. Vous savez que 2015 est une année électorale pour le Togo. Et à priori les années d’élection présidentielle ne sont pas des années propices à des investissements lourds. Lorsque nous avions commencé à discuter avec les candidats potentiels, ils se posaient des questions par rapport aux élections. C’est donc en écoutant ces candidats et investisseurs potentiels que nous avons voulu repousser l’échéance pour une période où les élections seront passées et au cours de laquelle les investisseurs seront plus confiants.

Ghislain

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