La 353ème cérémonie de prise de la pierre sacrée s’est déroulée hier jeudi, à Gbatsomé-Glidji. Les fils et filles du peuple Guin se sont retrouvés autour de Epe-Yekpe, comme tous les ans, pour remercier les ancêtres pour leur protection dans l’année écoulée et les interroger quant aux orientations de la nouvelle année.
La politisation des rites et fêtes traditionnelles et culturelles ne cessera pas de faire parler d’elle au Togo. Tout comme en 2012 où, au lieu de prise de pierre, l’on a assisté à une lancée de pierre, la cérémonie de cette année a été marquée par une bagarre entre les prêtres vodous, divisés par les politiques, c’est-à-dire le RPT/UNIR qui progressivement, prend en otage toutes les cérémonies traditionnelles et culturelles du pays.
De l’imposition de chefs traditionnels aux communautés, on est arrivé à cette triste situation qui met en déroute l’histoire et confisque aux générations futures, leurs sources historiques.
Doit-on peut-être parler de pierre miraculeuse, puis qu’il s’agirait d’une découverte qui porte l’identité du peuple Guin qui ne veut pas se dérober du plan de politisation savamment orchestré par le pouvoir du père au fils. Une pierre de couleur bleue dite «TURQUIE» qui a provoqué le changement du décor habituel dans lequel se déroule la cérémonie. Habillée en bleue UNIR, les prêtresses ont défilé pour préparer psychologiquement les communautés à accepter cette histoire tronquée qu’on veut leur servir. Les prévoyants y avaient déjà lu, une manipulation à satiété de la cérémonie et des dieux. Ils se seraient alors préparés à intervenir au moment opportun pour rétablir l’ordre, oubliant que ceux qui avaient préparé la mascarade cérémoniale ont invité les gendarmes et policiers pour aider à aboutir dans cette énième masturbation.
A la sortie de la pierre miraculeuse, le temps pour les prêtres de dévoiler le message et de prendre la direction de la loge de celle-ci, une bagarre a éclaté. Une frange de la communauté empêchait l’aboutissement de cette bêtise qui salit l’image du peuple Guin. Incantations, coup de points, coup de pieds etc. ont été les armes de combats, en l’absence de la lancée de pierre cette année.
Triste scène qui ternie une fois encore l’image du peuple Guin et par ricochet, celle du Togo tout entier, pays où le peuple est désormais déposséder de sa tradition et de sa culture, un pays où non seulement le président de la République est imposé, mais aussi les chefs traditionnels, les préfets et les maires.... suite de l'article sur Autre presse