Les ouvriers togolais travaillant sur le site de l’hôtel de 2 février en cessation de travail: injustice dans la rémunération

Société

Publié le lundi 14 septembre 2015 | icilome

© aLome.com par Parfait
L`hôtel du 02 Février continue sa toilette pour redorer son image d`antan.
Lomé, le 24 août 2015. Quartier administratif. Fleuron de l`hôtellerie togolaise durant de nombreuses années, le 02 Février new look pointe progressivement son nez.

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Ils sont très mécontents ouvriers togolais travaillant sur le site de l’hôtel de 2 février débaptisé "Radisson Blu 2 février" où logeront les hôtes de marque qui participeront au sommet sur la sécurité maritime prévu pour novembre prochain.

Les travaux de réfection dudit hôtel avaient été d’ailleurs lancés par le chef de l’Etat togolais Faure GNASSINGBE en personne qui se bat vaille que vaille pour la tenue dudit sommet. Les raisons évoquées par les ouvriers manifestants (Peintres et Skymeurs) touchent leur rémunération. Une situation qui dure depuis quelques moments et a contraint les ouvriers à une cessation de travail. Une injustice qui ne dit pas son nom.

A en croire les ouvriers, les multiples démarches effectuées auprès de leurs embaucheurs n’ont rien donné, explique un peintre très remonté qui indique que le travail abattu sur les lieux, dépasse largement ce que les ouvriers perçoivent. " Moi, je suis peintre. Et on me paie 3 000F par jour. Mais les peintres que nous sommes, nous nous sommes rendus compte que le travail abattu sur le site dépasse ce qu’on nous paie. Nous avons plusieurs fois discuté de cela avec nos patrons mais ceux-ci nous ont dit qu’ils ne sont que des sous-traitant et qu’ils ne peuvent rien. Aujourd’hui nous avons décidé de cesser le travail pour protester contre cette injustice", a laissé entendre le peintre.

Idem pour un autre manifestant qui, lui, est "skymeur": "Chaque fin du mois on peut prélever 10.000F ou 12.000F ou encore 15.000F sur le salaire d’un ouvrier sans raison valable. (...) Les étrangers Sud-Africains et Mozambicains qui font le même travail que nous, perçoivent plus que nous les autochtones."

Les manifestants décrient la politique de deux poids deux mesures pratiquée par les autorités gouvernementales togolaises. Pour cause, les ouvriers manifestants ont révélé au reporter de togovisions.com que les Sud-Africains embauchés comme eux dans les travaux de réfection, sont quant à eux bien rémunérés et sont à 15.000F par jour alors que les Togolais perçoivent 3 000F pour certains et 8 000F pour d’autres.
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