15 septembre 2012 – 15 septembre 2015. Cela fait déjà trois (3) ans que des miliciens (à la solde du pouvoir, selon les leaders de l’opposition) ont attaqué des militants et sympathisants du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) et du Front républicain pour l’alternance et le changement (FRAC) à Tokoin-Doumasséssé (Adéwui).
A l’appel à manifester des leaders de ces deux organisations, leurs militants, très tôt ce samedi 15 septembre 2012 ont commencé par rallier le point de départ de la marche, situé devant l’église baptiste aux feux tricolores d’Adéwui. Malheureusement, ils ne savaient pas que des miliciens, armés de machettes, de hachettes et de gourdins cloutés les attendaient.
Un véritable carnage s’en est suivi, devant les forces de l’ordre qui ont assisté au spectacle, en présence de l’ancien patron du SRI, le Capitaine Akakpo. « C’est toi-même qui a fabriqué ça ? Tu es fort hein ! », demandait un élément des forces de l’ordre à un milicien en présence des journalistes venus pour couvrir l’événement.
Parlant justement des journalistes, ceux parmi eux qui étaient identifiés comme critiques envers le régime, étaient pourchassés. « J’ai dû cacher mon enregistreur, chasuble et autres matériels de travail dans une maison avoisinante pour avoir la vie sauve », rappelle encore un confrère.
On a dénombré au cours de cette journée plusieurs blessés dans les rangs des militants de l’opposition.
Aujourd’hui, les regards se tournent toujours vers le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, où le Colonel Yark Damehame a promis des enquêtes pour situer les responsabilités et « punir » les coupables.
Certes, Yark Damehame avait, le 24 octobre 2012, organisé une conférence de presse dans ses locaux pour, disait-il, donner les résultats des investigations. « Nous sommes arrivés à terme de nos investigations sur les événements malheureux qui se sont produits au cours de la marche du CST le 15 Septembre 2012 à Adéwui », avait déclaré le ministre de la Sécurité. Le ministre avait ajouté en affirmant que les jeunes qui ont opéré à Adéwui n’étaient pas des miliciens d’aucun parti politique. ... suite de l'article sur Autre presse