Entre Togo Télécom et certains de ses (ex-) prestataires, le temps est froid. L’actuel Directeur de Général de la société, qu’on dit en faillite, Romain Tagba refuse de régler totalement les factures des marchés commandés sous son prédécesseur. Mais, selon certaines indiscrétions, la pseudo « rigueur » du nouvel homme fort de la boîte par intérim serait un marché de dupes, appliquée de façon sélective.
Ce sont des fournisseurs d’équipements, des architectes, des entreprises de travaux publics, des réparateurs d’ascenseurs…qui ont fourni des prestations ou réalisé des travaux pour le compte de Togo Télécom, sous un certain Sam Bikassam. La raison : celui qui, au nom de la société, avait commandé les travaux, n’était pas légitimement fondé à le faire. En conséquence, M. Tagba dit ne pas être en mesure de régler la totalité de ces factures. Il ne concède qu’un paiement à hauteur de 50 %.
La personne qui aurait passé des commandes de façon illégitime, c’est un certain Farouck Kezire. A l’époque, il était à la tête du prestigieux et plus grand département de la société nommé « Département des Moyens et Logistiques » (DML). C’est lui qui formellement, a écrit sur des papiers en-tête de la société, pour ordre du Directeur Général, et confié des travaux à des prestataires.
Dans un de ces courriers, on peut lire : « Monsieur le Directeur, j’ai l’honneur de vous passer des travaux visés en marge conformément au cadre de devis quantitatif ci-joint. Vu l’urgence de la situation, je vous saurais gré des dispositions que vous voudriez bien prendre, pour le démarrage sans délai des travaux, en attendant l’établissement d’un bon de commande ». Et pour les commandes concernées par l’affaire, l’émission des bons de commandes n’a jamais eu lieu ; ce dont se prévaut le nouveau patron pour refuser de payer les prestataires. Et pourtant les travaux en question ont été réalisés à 100%, réceptionnés par la société qui en jouit d’ailleurs.
C’est tout de même surréaliste (et difficile à croire) que ces commandes aient été passées dans une grande société comme Togo Télécom, à une soixantaine d’entreprises prestataires, et que les services requis aient été fournis et les travaux commandés réalisés, sans que les grandes instances de ladite société ne soient au courant. Et que tout cela ne soit imputable qu’à l’irresponsabilité d’une seule personne. Pire, la personne en cause est toujours en service au sein de la boîte et se la coule douce, comme on dirait dans certains milieux. ... suite de l'article sur L'Alternative
