Cinq mois après la présidentielle du 25 Avril remporté par le candidat de l'Union pour la République, l'heure au bilan dans les coordinations préfectorales du parti majoritaire.
La parole est donnée à Monsieur Nayone Dénis, Coordinateur des élections de 2015 dans la préfecture de Tandjouaré.
Unir.tg : Quels sont les difficultés auxquelles vous avez été confrontés dans la préfecture de Tandjouaré lors de l’élection présidentielle d’avril dernier ?
S’agissant des élections présidentielles de 2015 dans la préfecture de Tandjouaré, nous avons eu, comme dans toutes les préfectures, des problèmes. Dieu merci on a réussi à juguler tous ces problèmes pour obtenir le résultat que nous voulons, à savoir la réussite de notre candidat Faure Essozimna Gnassingbé. Au titre des difficultés, vous savez ! les élections présidentielles, sont exceptionnelles, à la différence des législatives ou locales. Je dirais que dans un pays comme le notre par exemple, c’est la mère des élections, c’est l’élection capitale. L’échiquier politique togolais, comportait cinq candidats. Bien évidemment quatre qui étaient de l’opposition et notre candidat à nous. Le candidat de notre parti UNIR (Union Pour la République).
Donc cette pluralité de candidats, était déjà un problème en soit. Mais pour nous à Tandjouaré, nous avions un autre cas. Parce que l’un des candidats, était de notre préfecture même, en la personne du professeur Aimé GoguéTchabouré de l’ADDI. Donc, cela s’explique par le nombre des grands problèmes que nous avons, parce que, comme vous le savez, la plupart des élections en Afrique, quoi qu’on dise conserve un caractère régionaliste et ethnique.
La plupart des cadres qui étaient là pour soutenir notre démarche, s’ils étaient animés d’une bonne volonté pour certain, pour d’autres ce n’était pas le cas. Il fallait gérer cette contradiction interne et ajouter à cela, les contradictions avec les points focaux qui sont sur le terrain et qui n’acceptaient de se faire supplanter par les cadres venus de Lomé. Alors que ceux-ci aussi ne se voyaient pas se soumettre aux locaux. Et ça nous posait pas mal de problèmes. Heureusement avec la délicatesse des uns et des autres, surtout je voudrais saluer ici le travail de certaines personnes. Le Ministre de la sécurité et de la protection civile le Colonel YarkDamehane, qui a mis tout son poids dans la balance pour que nous puissions rassembler les uns et les autres afin de comprendre l’importance de l’enjeu pour que nous travaillons la main dans la main pour aller aux élections. Ce qui nous a permis de résoudre un grand nombre de problèmes. Il fallait maintenant compter avec la présence du candidat de l’opposition, parce qu’il est du milieu. Ne soyez pas surpris si les résultats que nous avons eus nous mettent pratiquement au coude à coude avec le candidat de l’ADDI. à l’UNIR 49,83%, il a obtenu 43,23%. Mais lui il n’a pratiquement pas fait campagne parce qu’il a joué sur la fibre ethnique. Les populations disaient : « c’est notre frère. Donc cela devrait aller de soi ». Il a fallu que nous déployions des efforts gigantesques. Les populations doivent comprendre que la politique n’est pas une affaire de famille. C’est d’abord une affaire de qui peut faire quoi ? Quoi qu’il soit du milieu, il n’avait pas encore l’envergure nécessaire, pour répondre à leurs aspirations.
Il ne fallait pas que les gens s’alignent bêtement parce qu’une chose est de vouloir, une autre chose est de pouvoir. Nous avions fait passer le message, certains ont compris d’autres n’ont pas compris, ce qui donne le presque coude à coude. Dieu merci nous on a gagné. Parce que ce qui aurait été insultant, et humiliant pour nous c’est que nous soyons battu. J’aimerais souligner le fait qu’il ne faut pas oublier les efforts même du chef de l’Etat. Les travaux qu’il réalise dans la préfecture de Tandjouré et dans toute la Savane parlent d’eux-mêmes. Partout les routes sont bitumées, les forages sont faits. Les gens ont soutenu aussi la politique des grands travaux du chef de l’Etat et la politique de la réconciliation nationale. C’est grâce à lui que tout ce qui se passe aujourd’hui est une réalité. Tous ces facteurs ont été déterminants dans notre victoire même si c’est à l’arraché. Nous aurions voulu faire comme dans d’autres préfectures, un score plus important que ça : 70 ou 80% comme ce fut le cas dans d’autres préfectures.
Comment se porte UNIR à Tandjouré ?
Le parti UNIR à Tandjouré se porte bien et pour cause. En fait, avant les consultations, on avait beaucoup de doute et d’incertitude. Et d’aucuns même pensaient que nous n’allons pas avoir 15 ou 20%. Mais aujourd’hui, nous sommes en mesure et même nous sommes fiers de dire que,le parti a rassuré. Le parti se porte plus qu’un charme aujourd’hui. Tous ceux qui hésitaient sont désormais du côté du parti UNIR. Ils ont compris que nous leur avions dit la vérité. Et je crois que le parti se porte mieux aujourd’hui qu’hier et il se portera d’avantage mieux. Nous allons repartir pour d’autre joutes électorales, ça ne sera maintenant qu’une répétition. Le Chef de l’Etat a fait des promesses et déjà les choses sont en train de changer à Tandjouaré. Tout simplement parce que le chef de l’Etat est un homme de parole.
Alors pour les échéances électorales à venir, est ce que les militants de UNIR à Tandjouaré ont soumis des doléances ?
Si !On a les mêmes problèmes un peu partout. Problèmes d’éducation, de santé, de route, d’électricité, etc. Disons que ce foisonnement de besoin n’est pas spécifique à Tandjouaré. Mais je dois dire que ces problèmes nous ont été présentés.
En tant que coordonnateur, que comptez-vous faire ?
En tant que Coordonnateur, j’ai commencé déjà par le faire, j’ai présenté ces doléancesà qui de droit. Et dire aux populations qu’elles n’ont qu’à patienter un peu. Parce que la ville de Rome n’a pas été bâtie le même jour. Tout se fait à petit coût et ça se fait quand-même. Comme elles ont déjà vu les travaux qui se font, elles ont déjà vu une partie des œuvres du patron, ça les rassure et les invite de patienter, tout va se faire. Et c’est comme ça que nous allons vers les lendemains meilleurs.
Ils n’ont pas réclamé, un jour, la présence de leur Président Faure Essozimna à Tandjouaré ?
C’est la demande de tous les jours. Et je leur dis de patienter parce que tout le monde veut voir le président de la république, de le toucher et de se rendre compte qu’eux aussi ont vu le chef de l’EtatÇa c’est un rêve de tous les jours et je pense que ce sera chose faite dans les mois à venir.
Est-ce que ce message est allé au plus haut sommet du parti ?
Naturellement ! Parce que nous sommes à l’écoute des populations. Nous sommes les mandatés du parti, nous ne devons pas garder les informations pour nous. Je peux vous rassurer que ces informations ont été portées à qui de droit. Et je crois que c’est une question de temps. Laissons le temps au temps et tout s’arrangera.
Les problèmes d’eau et d’électricité sont les plus récurrents. Alors qu’est-ce qui se fait à Tandjouré pour résoudre ces principaux problèmes à l’endroit des populations avant les prochaines échéances électorales ?
Beaucoup de choses se font déjà dans ce sens. Les cadres de Tandjouré s’y investissent énormément. Certaines écoles avaient eu à souffrir des intempéries naturelles. Aujourd'hui elles ont été remontées. Et le chef de l’Etat a envoyé des missions pour faire des travaux en ce sens. Des centres de santé ont été réfectionnés et bien d’autres sont en train d’être construits. Le parti n’attend pas les échéances électorales pour réaliser les travaux. Je dis qu’à UNIR, c’est une question de continuité. Ce n’est pas une circonstance qui fait travailler les responsables du parti. Le Chef de l’Etat n’attend pas que les populations pleurent avant de les écouter. On n’achève pas la construction d’un pays. Même les pays les plus développés continuent par se développer. Donc, les doléances des populations sont prises en compte et jusqu’aux prochaines échéances électorales, nous aurions fait une grande partie de manière à ce que la majorité trouve son compte.
Qu’est-ce qu’on peut attendre de votre coordination à Tandjouaré ? Qu’est ce que le parti peut attendre de vous ?
Ce que le parti peut attendre de moi, c’est qu’humblement j’apporte mes conseils aux jeunes et aux militants de toute la préfecture. Parce que, avoir été un responsable de gestion des élections, cela me fait acquérir une certaine expertise que je compte mettre au service des populations de ma préfecture.
Vous vous réunissez à Lomé ou à Tandjouré ?
Les lieux de réunion nous les choisissons quand l’opportunité se présente. Ça peut se faire à Lomé, ça peut se faire à Tandjouaré ; ça dépend de la nécessité du moment. Parce que si c’est une question d’urgence là on est obligé de le faire à Lomé. Mais quand on n’est pas dans une situation pressée, on se réunit à Tandjouré.
Donc vous êtes en contact permanent avec les militants ?
Oui bien sûr. Nous sommes en consultation, on a déjà tenu trois réunions. Nous avions fait le compte rendu. Je voudrais vous signaler que ce n’est même pas à cause de ces élections que nous nous retrouvons. Je crois que le parti ne vit pas que des élections. Le parti vit tout le temps. Donc nous on s’est toujours retrouvé et vous pouvez vous renseigner chez nos camarades. Avant, pendant et après les consultations électorales. La politique ne finit pas. C’est un jeu permanent. Donc ma contribution modeste, c’est d’être une sorte de pédagogue vis-à-vis de mes camarades militants du parti. Le chef de l’Etat m’a fait confiance, pour gérer les consultations, j’ai l’ai fait sans problème majeur. Je crois que j’ai le droit de parler aux autres des comportements qu’il faut adopter. Surtout éviter l’incivisme. Quand on s’engage dans le militantisme, on doit faire preuve d’un comportement exemplaire. Nous devrons leur inculquer ça constamment.
Votre mot pour finir cet entretien ?
Pour conclure, je dirai que depuis l’avènement du président Faure à la magistrature suprême, les choses au Togo vont de mieux en mieux. Et cela est du ressort d’esprit d’ouverture et d’unification du chef de l’Etat. Ce qui a permis le lancement de ce que nous appelons la politique des grands travaux qui commence d’abord par la réconciliation nationale. Parce que nous venons de très loin. Ceux qui naissent aujourd'hui ne peuvent pas s’imaginer ce qu’ était le Togo il y a de cela quelques années. Mais les gens savent que c’est l’arrivée de Faure qui a permis d’abord la réconciliation nationale, la réhabilitation des infrastructures et le développement de tout le pays. C’est indéniable. Je crois que cet effort que le chef de l’Etat est en train de faire pour que le Togo soit un pays émergeant tout le monde doit le suivre en pratiquant le civisme, le respect l’humilité, et ensemble nous bâtirons la cité. Merci.