Annoncé tambour battant, dans un tintamarre médiatique, le sommet sur la sûreté et la sécurité maritime est reporté à une date ultérieure.
On parle de 2016 ou du début de l’année 2017. Comme argument, le gouvernement évoque des raisons liées aux logistiques, entendez la traine des travaux de rénovation de l’hôtel 2 Février et ceux des infrastructures routières, notamment l’élargissement du boulevard de la paix. Ces raisons aussi saugrenues qu’elles soient, ne convainc personne. Plutôt prévisible, ce report s’explique par l’amateurisme doublé d’incompétence et d’improvisation qui caractérise la gestion du pays par Faure Gnassingbé et sa bande de pilleurs professionnels.
C’est plutôt curieux de constater que ce report soit intervenu quelques jours seulement après la sortie hasardeuse et théâtrale du premier ministre Selom Komi Klassou sur le site de l’hôtel 2 février pour disait-il, constater l’avancement des travaux. A la tête d’une équipe gouvernementale au grand complet, Selom Komi Klassou a bluffé les togolais que l’hôtel serait livré dans le temps. Comme pour remettre en cause cette sortie approximative et inopportune du chef du gouvernement, les ouvriers du chantier ont débrayé le lendemain, dénonçant la précarité dans laquelle ils étaient réduits sur le chantier.
Bien avant cette comédie du premier ministre, Faure Gnassingbé lui-même n’a pas dérobé à ses voyages intempestifs cette fois-ci, mis sur le dos de ce sommet. Il s’est honteusement transporté dans les palais présidentiels de plusieurs pays du continent pour semblerait-il, inviter ses homologues, à prendre part à ce sommet qui allait s’ouvrir dans quelques semaines.
Tous ces éléments témoignent de l’incohérence du pouvoir qui a suffisamment montré ses limites. Si non, comment un président peut-il prendre le vol tel un joli papillon pour aller en villégiature par ce qu’on lui aurait dit que tout était fin prêt pour accueillir un sommet qui plane dans l’incertitude ? Idem pour le premier ministre, même si l’homme, depuis sa nomination est en manque d’initiative quant à la mise en œuvre de ce qu’il a présenté comme programme de gouvernance devant les députés UNIR.
De sources crédibles, l’on apprend le refus de la plupart des présidents visités par Faure Gnassingbé d’effectuer le déplacement de Lomé, pour participer à un tel sommet, au moment où les défis sécuritaires terrestres persistent dans les pays et sur le continent. Le cas de Boko Haram au Nigéria, Cameroun et Tchad ; l’insécurité même au Togo où les forces de l’ordre sont à longueur de temps, défier par des bandits et voyous armés… Et c’est ce Togo qui est incapable de mettre en sécurité ses populations qui s’invite en donneur de leçon en matière de sécurité sur la mer?... suite de l'article sur Autre presse