L’un des douze (12) points du projet d’accord dégagé par les parties au Burkina Faso sous la médiation du président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Macky Sall, suscite une vague d’indignation aussi bien dans le pays que dans le monde.
Il s’agit de l’amnistie proposée aux éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui a perpétré le coup de force le 17 septembre dernier.
L’association « Ensemble pour les droits de l’homme » (EDH), une organisation dirigée par l’avocat togolais Me Jil-Benoît Afangbédji, ne voit pas ce point du projet d’accord d’un bon œil.
«L’amnistie que la médiation de la CEDEAO négocie pour les auteurs du putsch n’est, ni plus ni moins, qu’un encouragement aux corps habillés à recourir aux armes et à destituer les pouvoirs émanant du peuple », soutient ladite association dans un communiqué dont copie a été faite à l’Agence de presse Afreepress.
Après avoir dénoncé la « propension » des militaires africains à intervenir dans le jeu politique, ce qui, selon Me Afangbédji, saborde les efforts consentis par les partis politiques et les acteurs de la société civile pour l’enracinement de la bonne gouvernance, le respect des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales sur le continent africain, le mouvement dit soutenir le peuple burkinabé dans sa marche vers la liberté et le respect des institutions qu’il s’est donné suite à son soulèvement d’octobre 2014.
Le projet d’accord controversé fera l’objet d’un sommet extraordinaire de la CEDEAO ce mardi à Abuja au Nigeria.