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La dot hier et aujourd’hui
Publié le mardi 22 septembre 2015  |  Icilome


© aLome.com
La foire du Pagne, 1ère édition


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La dot, l’une des coutumes des sociétés africaines qui datent de la nuit des temps. Les pratiques diffèrent d’une région à une autre, d’une communauté à une autre. Mais l’idée ou disons plutôt le geste est toujours le même partout, celui de donner un présent aux beaux-parents en échange de la main de leur fille qu’on veut épouser. Qu’en est-il aujourd’hui ?

elon la tradition, la dot donne à un mariage toute sa légitimité. Elle peut être en nature ou par prestation de services. Dans le temps, les beaux parents demandent au jeune homme de travailler dans leur champ. Ce service peut constituer la dot pour la fille choisie.

Le jeune homme se met à la tâche et fait en sorte que la récolte soit bonne pour sa future belle famille. Et c'est justement dans sa façon de travailler que les beaux-parents voient s'il peut vraiment s'occuper de leur fille.

Mais de nos jours, la dot est devenue une source d'enrichissement pour des familles. Elle est constituée de biens dont la remise aux beaux-parents consacre le lien de mariage entre les futurs époux.

Un monsieur marié depuis 35 ans nous parle de la composition de la dot qu’il a donnée pour sa femme. Une valise, 5 bouteilles de boissons fortes, 8 complets de pagnes, 6 foulards, 3 paires de chaussures et une somme de 2 600 FCFA.

De nos jours, la dot tend à devenir un véritable business pour certaines familles. Des parents se mettent dans la tête aujourd'hui qu'il faut s'enrichir lors de la demande en mariage de leur fille. C'est ainsi qu'ils demandent à leur futur gendre des dots exorbitantes. Des wax hollandais, des supers, des marques de boissons très chères et des fortes sommes d'argent.

"Souvent ces types de parent disent qu'ils doivent récupérer tout ce qu'ils ont investi dans leur fille depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte", a indiqué un pasteur.

Ce qui fait que beaucoup de jeunes hommes n’arrivent pas à honorer leur engagement. La plupart parmi eux ont des difficultés à négocier la dot auprès de leurs beaux-parents. Pour ceux qui sont déjà avec la fille, après les premiers pas, la vie continue. Après 1, 2 ou 3 enfants, on oublie la dot.

Ce sont ces demandes exorbitantes pour la dot qui sont à la base de la baisse du nombre de mariages, surtout chez les jeunes.

"Si le prix est trop élevé, je dirais que c'est au dessus de mes moyens et de mes capacités. Je n'aurais même pas envie de négocier, ni de continuer avec la demoiselle. Et ça me toucherait dans ma virilité d'homme de me marier avec une femme dont je ne n'ai même pas été capable d'acquitter la dot. Parce que oui, elle pourra me dire : "tu n'as même pas été capable de me payer ma dot", affirme Abdoulaye un jeune musulman.

Aujourd'hui, beaucoup de filles (en âge de se marier et de fonder un foyer) restent chez leur parent à cause de cette situation. Elles deviennent finalement ce qu'on appelle ici des "vieilles filles".

Même le Code togolais des personnes et de la famille (CTPF) a prévu des conditions modestes pour doter sa future femme. Il faut, selon ce code, 10 000 F CFA pour la dot.

La dot, loin d’être un prix à payer aux beaux-parents en contrepartie de leur fille, est un cadeau qu’un homme offre à une femme avec laquelle il forme un projet de mariage. Ce n'est nullement pas un moyen pour les parents de s'enrichir, comme on le voit aujourd'hui dans nos sociétés.

Magnim (stagiaire)
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