7 jours après le putsch au Burkina Faso, l’Alliance nationale pour le changement (Anc) de Jean-Pierre Fabre condamne la situation créée par les putschistes dans le pays des Hommes intègres et demande à la CEDEAO de ne pays être complaisante dans ce dossier. Voici la déclaration.
Déclaration
L’ANC condamne le putsch contre la démocratie au Burkina Faso
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) suit avec consternation et indignation, l’évolution de la situation qui prévaut au Burkina Faso, depuis le coup d’Etat perpétré par le Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP), un corps créé par l’ancien régime pour assurer la protection du Chef de l’Etat.
En effet, le mercredi 16 septembre 2015, un commando de ce régiment, dirigé par le Général Gilbert Diendéré, fait irruption au conseil des ministres en cours et prend en otage le président Michel KAFANDO, le premier ministre Isaac ZIDA ainsi que certains autres membres du gouvernement, mettant ainsi un coup d’arrêt au processus de transition démocratique.
Face à la mobilisation des populations pour dire non au putsch, le RSP ouvre le feu et réprime dans le sang les nombreuses manifestations de protestation. Bilan : au moins 15 morts à ce jour et plus d’une centaine de blessés.
L’ANC compatit à la douleur du Peuple burkinabé affligé, outragé et meurtri. L’ANC dénonce et condamne avec la plus grande énergie ce coup d’Etat contre la démocratie, cet acte de prise d’otages et de terrorisme digne d’une bande de gangsters et de mercenaires sans foi ni loi. Prenant en considération les derniers développements de la situation sur le terrain, notamment avec le déploiement de l’armée régulière appuyée par les populations, l’ANC appelle les putschistes à la raison et les invite, dans un sursaut de patriotisme, à se rendre sans aucune condition pour épargner des vies humaines et favoriser le dénouement rapide d’une crise dont ils portent la pleine et entière responsabilité.
Le processus de transition démocratique engagé par le peuple burkinabé et qui prévoit des élections législatives et présidentielle, doit en effet se poursuivre jusqu’à son terme. L’ANC exprime son ferme soutien et sa solidarité au peuple du Burkina, résolu et déterminé dans sa quête de liberté, de démocratie et d’Etat de droit.
L’ANC tient particulièrement à saluer la vigilance et le courage exemplaire des femmes burkinabé ainsi que de la jeunesse et des organisations de la société civile qui demeurent au cœur de la lutte pour la préservation des acquis démocratiques. ... suite de l'article sur Autre presse