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La COP21 vise une résolution collective et contraignante, capable de maintenir le réchauffement de la planète à moins de 2°C
Publié le samedi 26 septembre 2015  |  AfreePress


© aLome.com par Parfait
L`élevage a toujours du plomb dans l`aile au Togo, au sens général du terme
Lomé, le 30 août 2015. Parc agricole de l`Université de Lomé.


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Du 30 novembre au 11 décembre prochains, se tiendra à Paris en France, la 21ème conférence des Nations Unies sur le changement climatique. Une conférence qui réunira les chefs d’Etat et de gouvernement de plus de cent quatre-vingt-quinze (195) pays du globe, pour négocier des solutions durables sur le réchauffement climatique, à partir des contributions nationales prévues déterminées (CNPD) d’une centaine de pays participants.


Depuis la signature de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) à Rome (Italie) en 1992, plusieurs conférences sur le réchauffement climatique se sont succédées, notamment la conférence de Copenhague (Danemark) en 2009, la conférence de Cancún (Mexique) en 2010, et celle de Durban (Afrique du Sud) en 2011, mais ces assises internationales n’ont pas pu aboutir à une résolution collective.


Aujourd’hui, tous les regards sont rivés sur cette énième conférence de Paris. Même si elle ne pourra pas répondre immédiatement aux défis climatiques auxquels fait face la planète Terre, elle pourrait par contre être une étape décisive pour poser les bases des propositions concrètes, pertinentes et contraignantes pour la lutte collective contre les dérèglements climatiques.


Paris ou la conférence de la dernière chance ? L’enjeu de cette rencontre planétaire est de taille, en ce sens qu’il s’agit d’aboutir cette fois-ci, à un accord universel pertinent, permettant de lutter efficacement contre les dérèglements climatiques. Ainsi c’est la protection et la sauvegarde de l’espace de vie commune des sept (7) milliards de voisins que nous sommes, qui seront garantis. Cet accord qui devrait entrer en vigueur d’ici 2020, nécessite l’implication et la participation obligatoire de tous les pays, qu’il soit grand ou moins pollueur de l’environnement.

De Paris, va sortir la réponse à la question de savoir : « quelle planète pour quel avenir allons-nous laisser aux générations futures, à nos enfants ? ».


L’élaboration de la CPDN au niveau national de chaque pays, représente un enjeu crucial dans les négociations de cette 21ème conférence. C’est un document dans lequel chaque pays consigne ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de contribuer à l’objectif global de la CCNUCC.

Ce document doit exposer les efforts et les réelles capacités des pays à réduire leurs GES, il doit exprimer les besoins techniques et financiers pour faire face aux effets des changements climatiques.

Il est reconnu que le comportement de certains pays développés a longtemps bloqué ou freiné les négociations. Le manque de sentiment d’urgence ou l’insouciance de certains pays et de leurs décideurs vis-à-vis des risques climatiques, avait retardé les négociations.

L’Union Européenne (UE), qui s’est investie dans le domaine de la lutte contre le changement climatique depuis des années, n’a pas jusqu’ici réussi à entrainer des négociations vers un accord ambitieux. Aujourd’hui, la COP21 a remis ce caractère d’urgence de trouver des solutions sur le réchauffement climatique sur le tapis.

Le pari à réussir

Il s’est avéré que le mode de consommation et de production d’énergie des populations sont les principaux responsables du réchauffement de la terre et du changement climatique. Cet excès de consommation d’énergie est enregistré dans les pays les plus industrialisés (Chine et Etats Unis etc) et qui sont les grands pollueurs de la planète.

L’un des défis à relever lors de cette énième conférence est l’aboutissement des négociations sur les efforts de réduction d’émissions de GES de chaque pays, de sorte que le réchauffement de la planète soit limité bien en deçà de 2°C d’ici à la fin de ce siècle. De Paris, sortira un fonds vert pour venir en aide aux populations les plus démunies qui subissent déjà les conséquences des changements climatiques. Les projets de transfert de technologie ne seront pas du reste.

Un autre défi de la COP21 et surtout pour lequel les dirigeants africains doivent plaider, est de mettre les pays pollueurs devant leurs responsabilité, de convaincre les opinions publiques des pays clés pour que leurs gouvernements respectifs investissent plus efficacement dans la lutte, en finançant les énergies renouvelables et promouvoir le fonds vert. Selon Jean-Pierre Favennec, président de l’Association pour le développement de l’énergie en Afrique, le continent africain est la région du monde qui produit ou émet le moins de CO2 dans l’atmosphère mais, c’est elle qui risque de souffrir le plus des conséquences du réchauffement climatique si rien n’est fait dès à présent.

«Actuellement, la consommation d’énergie en Afrique subsaharienne est largement dominée par le bois, qui est une énergie renouvelable mais qu’il n’est pas souhaitable de développer puisqu’elle induit des problèmes de déforestation et surtout de santé publique, l’utilisation de l’énergie fossile comme le pétrole n’en est pas du reste », a-t-il souligné.

Ainsi, pour réduire un tant soit peu les émissions des GES surtout sur le continent noir, les pays doivent enclencher un changement radical dans la surconsommation énergétique et dans l’utilisation d’énergies polluantes et dangereuses pour la santé humaine. S’il n’y a pas une réorientation rapide et forte des politiques énergétiques, il va être difficile, voire impossible de limiter le réchauffement climatique.

Raison pour laquelle, il est opportun qu’au cours de cette conférence internationale, les décideurs africains plaident pour le rachat des crédits carbones et la subvention des projets d’énergies renouvelables auprès des pays développés et des grandes institutions financières.


«Nos modes de consommation et de production, nos accords économiques bilatéraux et internationaux, notre fiscalité dans les choix d’investissement des entreprises ou encore dans les soutiens accordés par les banques publiques et privées, doivent prendre en compte cette lutte contre l’émission de CO2 dans l’atmosphère, et basculer vers les énergies renouvelables, qui sont plus économiques », a souhaité M. Favennec.


Le crédit carbone consiste à récompenser les entreprises ou les sociétés qui initient des projets réduisant les émissions de CO2 dans l’atmosphère. Il s’agit d’une aide financière octroyée en contrepartie de la performance environnementale des projets. Donc, l’Afrique peut saisir cette opportunité économique pour accélérer le transfert des technologies durables et innovantes sur son continent.

«Nous restons fortement exposés aux marchés du carbone, car nous sommes convaincus de leur pertinence dans la lutte contre le réchauffement climatique. Nous pensons qu’il est possible de générer 500 millions d’ici 2020, soit autant de tonnes de CO2 évitées dans l’atmosphère », a-t-il indiqué.

Heureusement, les solutions au dérèglement climatique sont connues, accessibles, créatrices d’emploi et porteuses d’un avenir meilleur pour la planète, mais il va falloir les exploiter.


Mathurin A.
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