Depuis quelques jours, les confrères, El Hadj Abbi Alfa, Directeur de Publication du journal « Le Rendez-vous » et Zeus Komi Aziadouvo, Directeur de Publication du quotidien « Liberté » font objet de trimbalage devant la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et la DCPJ, Direction Centrale de la Police Judiciaire du Togo, dans le cadre d’un article paru dans leurs journaux, article dans lequel les confrères ont dénoncé une histoire de retro commission de 10 milliards de Francs CFA sur 26 milliards engagés pour les travaux de construction de la route Lomé-Vogan-Anfoin.
L’article précise que cette retro-commission a été perçue par les ministres Adji Otteth Ayassor de l’Economie et des Finances, et Ninsao Gnofame des Travaux Publics. Cette retro-commission justifie selon, les deux confrères, le retard accusé par l’entreprise SECOGROUP dans l’exécution des travaux de cette route. Surtout que l’entreprise n’aurait reçu qu’une avance de six (6) milliards de Francs cfa pour démarrer les travaux, dix (10) milliards restant à prendre chez l’Etat. Voulant sauver la face de l’entreprise, SECOGROUP a tout simplement abandonné les travaux et fait replier ses engins, surtout que cette entreprise baigne en eau trouble depuis quelques temps, sur le plan financier.
Juste une précision pour planter le décor de l’interpellation de la HAAC à prendre pour une fois ses responsabilités, non seulement en défendant la liberté d’expression, mais aussi et surtout assurer la protection des journalistes.
Au lendemain de la publication de l’article incriminé, les confrères ont été convoqués par la HAAC pour comparaitre dans le cadre du dossier. Ce qui est une bonne chose, car il s’agit d’un délit de presse, si on peut déjà le qualifier ainsi, et en cas de délit de presse, c’est la HAAC qui est le cadre requis pour connaitre de l’affaire. A défaut de la HAAC, l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) est aussi saisi pour connaitre du dossier. Sauf qu’au moment où la HAAC échangeait avec les deux confrères sur l’article en question, les informations ont fait état d’une convocation d’un officier de la DCPJ, pour la même affaire. Ce qui aurait provoqué la colère de la HAAC qui semble se faire marcher dessus par des personnes véreuses qui se sentent offenser par ces révélations accablantes des journaux. L’information fait également cas d’une procédure engagée près le tribunal de première instance de Lomé contre Zeus Aziadouvo et El Hadj Abbi Alfa.