Politique/Abass Kaboua remonté contre les acteurs politiques ethnocentristes du Togo

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Publié le mardi 29 septembre 2015 | aLome.com

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Abass Kaboua, leader du MRC maintient son opposition à la tenue de la présidentielle 2015 sans réformes, et retire sa confiance à Jean-Pierre FABRE, au 5ème jour de la campagne électorale.
Lomé, le 15 avril 2015, ACROPOLIS HOTEL. Point de presse du MRC pour se positionner au sujet de l`élection présidentielle à venir.

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Activités des partis politiques 2015

Depuis la dernière présidentielle organisée fin avril 2015 au Togo, on assiste à une raréfaction des activités politiques sur le plan national. Une donne qui n’empêche pas de temps en temps des sorties tonitruantes de certains leaders politiques.

Frédéric Abass Kaboua ne décolère pas contre les acteurs de l’Opposition togolaise qui ont pris part à la présidentielle du 25 avril 2015. Chez nos confrères de «Radio Victoire» ce 29 septembre 2015, le premier responsable du MRC (Mouvement républicain des centristes) s’est avec une grande verve, insurgé contre les concessions que font des opposants de premier plan au pouvoir en place à Lomé, sans toutefois citer de nom. «Devant de hautes instances de l’UE, Jean-Pierre Fabre et moi avons répété que l’Opposition ne prendra pas part à la présidentielle 2015 sans réformes constitutionnelles et institutionnelles. Quelle ne fut notre surprise quand M. Fabre a fait volte-face», a rappelé ce Président de parti.

En évoquant «la volte-face de Jean-Pierre Fabre», le politique Kaboua a en outre affiché son étonnement devant l’empressement avec lequel le candidat du CAP 2015 à la dernière présidentielle au Togo, est allé réclamer «la rétrocession de sa caution, après avoir obtenu plus de 5% des suffrages lors du scrutin du 25 avril, alors même qu’il conteste la non-régularité de ce scrutin».

«Nous avons aussi des informations concernant des acteurs politiques locaux qui vont chercher du financement à Kara, à bord des appareils de l’escadrille du Togo», a ajouté le Président du MRC.
Tout en se défendant de faire lui-même «la politique pour gagner des sous», Abass Kaboua s’est lancé dans ce qu’il a appelé «des révélations autour de la formation de coalitions politiques ces trois dernières années en République du Togo». «Les composantes majeures du CST (Collectif sauvons le Togo) m’ont fait la cour, à la faveur de la formation de cette entité politique au Togo, au cours du second semestre 2012», a tenu à préciser ce fonctionnaire de l’Administration pénitentiaire.

A ses yeux, au regard des récentes clarifications faites par Me Isabelle Ameganvi autour de la classe politique locale, il serait très difficile à son parti, l’ANC, de réussir à nouveau le tour de force de rassembler dans une même coalition plusieurs partis politiques. «L’ANC n’a jamais remporté toute seule un scrutin au Togo, depuis sa naissance le 10 octobre 2010. Il a plutôt toujours bénéficié de l’aura et du soutien d’autres formations politiques, que ce soit lors des législatives 2013 comme durant la présidentielle 2015», insiste M. Kaboua. Sur la base de cette déclaration, l’ancien détenu des prisons de Lomé et de Notsé (dans l’affaire de l’incendie des marchés du Togo), a laissé entendre que plusieurs formations de l’échiquier togolais s’apprêtent à entamer des activités politiques, en tournant le dos à toute éventuelle alliance avec l’ANC et le CAR.

«Dis-moi de quelle ethnie tu es issu pour faire de la politique»

Sur «Radio Victoire» ce 29 septembre, F. Kaboua s’est également penché sur ce «qu’il a appelé les causes profondes des échecs de l’Opposition togolaise. Il a sans ambages pointé du doigt les éternelles guéguerres ethnocentristes entre politiques mina et ouatchi (au Sud-Togo)». Allusion à peine voilée aux «mésententes cycliques» entre leaders du CAR et de l’ANC. «Mon parti et moi-même avons été victimes de cet ostracisme ces derniers mois », a-t-il cité, en faisant remarquer au passage que le Pr Léopold Gnininvi (membre fondateur de la CDPA), est «toujours ministre d’Etat à la Présidence togolaise».

Se présentant comme diseur de non-dits et de vérités gênantes dans le microcosme politique togolais, le sieur Kaboua a promis lâcher d’amples révélations pour éclairer la lanterne des Togolais, pour rompre avec l’immobilisme politique au Togo.

Edem GADEGBEKU

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