La FAO convoque une réunion sur la fièvre charbonneuse en Afrique de l’Ouest
Pour des programmes durables et efficaces de prévention et de contrôle des épidémies de la fièvre charbonneuse (anthrax) chez l’homme et le bétail.
28 septembre, 2015, Lomé –Un certain nombre de pays d’Afrique de l’Ouest souvent frappés par la fièvre charbonneuse chez les humains et le bétail– dont le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, le Niger et le Togo – tiennent une réunion sous-régionale de deux jours sur la fièvre charbonneuse, à Lomé au Togo, du 28 au 29 septembre 2015. Des experts de la FAO, des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), de l’Organisation mondiale de la santé animale, de l’OMS/AFRO et de l’UEMOA partagent leurs expériences avec les experts et les autorités de santé animale des pays.
L’objectif de la réunion sera de fournir une meilleure compréhension de l’épidémiologie de la maladie et des facteurs qui contribuent à sa persistance dans la sous-région.
« Ces pays déploient des efforts considérables pour mettre en place des programmes de lutte efficaces pour réduire l’impact sanitaire et économique de la fièvre charbonneuse sur les populations rurales », a déclaré le Directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’Hydraulique, M. Dindiogue Kolani, lors de la session d’ouverture.
« Nous espérons que cette réunion aidera à élaborer des programmes durables et efficaces pour la prévention et le contrôle des épidémies de la fièvre charbonneuse chez le bétail et l’homme », a-t-il ajouté.
Parmi les défis majeurs au contrôle effectif de la fièvre charbonneuse dans la sous-région, on pourra noter le manque de connaissances techniques au niveau local sur les risques que représente la maladie pour la santé animale et publique, une réponse faible ou tardive par les services vétérinaires, l’absence d’une stratégie appropriée de contrôle de la fièvre charbonneuse et le manque de collaboration entre la santé publique et les services vétérinaires.
Plus de 30 personnes ont participé à la réunion, y compris des directeurs des services vétérinaires et des spécialistes de contrôle des maladies des pays participants et des experts de la fièvre charbonneuse de la FAO, l’OMS/AFRO, le CDC, l’UEMOA ainsi que d’autres acteurs concernées.
Renforcer les capacités
La fièvre charbonneuse est une maladie très récurrente en Afrique de l’Ouest, en particulier dans les pays qui manquent de ressources de santé publique et de services vétérinaires.
À cause des cas d’épidémies récurrentes de la maladie, chaque année, un grand nombre de bétail meurt et beaucoup d’humains sont également touchés.
Des pratiques socio-culturelles au niveau des collectivités tels que l’abattage des animaux malades et le fait de manger ou de manipuler de la viande provenant d’animaux infectés ou de jeter des carcasses à l’air libre sont des facteurs expliquant la persistance de la maladie de la fièvre charbonneuse dans beaucoup de ces pays.
La surveillance, la vaccination du bétail et l’élimination appropriée des carcasses de bétail sont les moyens les plus efficaces de prévention et de contrôle de l’infection à la fièvre charbonneuse parmi les animaux domestiques, et cela limite également sa transmission aux humains.
« La réunion offre une occasion de faire le point sur l’état actuel de la fièvre charbonneuse chez le bétail et les humains ainsi que sur les programmes de lutte dans les pays cibles, de développer une meilleure compréhension des connaissances et pratiques locales pour aider à élaborer des programmes de sensibilisation des communautés, et de promouvoir les mesures de lutte adéquates », a déclaré Ahmed ElIdrissi, Fonctionnaire principal en santé animale à la FAO.
La consultation de Lomé permettra aux pays participants d’évaluer la faisabilité d’effectuer des études épidémiologiques dans des zones sélectionnées pour évaluer les épisodes de la fièvre charbonneuse dans le temps et dans l’espace et d’identifier les facteurs environnementaux liés à la persistance de la maladie, d’identifier les besoins de formation à court et à long terme pour le développement des capacités en matière d’enquêtes épidémiologiques, de diagnostic de laboratoire et de surveillance, et d’explorer les mécanismes de coordination pour faciliter la collaboration et le partage de renseignements au niveau transfrontalier.... suite de l'article sur Autre presse