« 25 ans déjà, le chemin a été long avec beaucoup de sacrifices, mais le constat est amère : rien n’a bougé, le terrain conquis aux premières heures du soulèvement ont été repris par le régime militaro-fasciste en place ».
Tel est le bilan dressé dans une déclaration par l’Association togolaise pour la protection des droits de l’homme et le développement social (ATPDHDS) ce lundi marquant le 25ème anniversaire du 5 octobre 1990, jour d’insurrection sans précédent au Togo contre le pouvoir en place chapeauté par le feu président de la République, Gnassingbé Eyadéma
Pire, dénonce l’association présidée par l’ancien député Nicodème Habia, « les populations du Togo sont prises en otage par l’impérialisme français et une dynastie sans nom qui asservissent, pillent et ruinent » le Togo.
Pour M. Habia, il est « urgent » et « impérieux » que la jeunesse togolaise se mobilise pour réparer l’erreur qu’elle a commise en abandonnant la lutte dans les mains des « aînés » qui ne sont autres que « les chefs de partis politiques ».
Pour s’en convaincre, l’ATPDHDS prend à témoin l’exemple burkinabé. « Le peuple burkinabè vient de nous faire encore une courageuse démonstration que c’est lui qui a le dernier mot, le peuple togolais ne serait pas en reste », précise la déclaration.