Selon un rapport de la Banque mondiale qui vient d’être publié, l’extrême pauvreté devrait reculer cette année à un niveau sans précédent et frapper moins de 10% de la population mondiale .
Selon les projections de la Banque, quelque 702 millions de personnes, soit 9,6% de la population mondiale, vivent sous le seuil de pauvreté. En 2012, les plus défavorisés de la planète étaient 902 millions, soit près de 13% de la population mondiale, une proportion qui atteignait encore 29% en 1999.
Ce recul est le fruit d'une croissance économique dynamique, d'investissements dans la santé, l'éducation et dans les mécanismes de protection sociale qui ont permis d'éviter à des millions de personnes "de retomber dans la pauvreté".
Mais si la tendance est à une nette baisse en Asie orientale ou en Amérique du Sud, l'extrême pauvreté s'enracine en Afrique subsaharienne où elle frappe encore cette année 35,2% de la population. La région abrite ainsi, à elle seule, la moitié des plus défavorisés du globe. Plus de 400 millions de personnes — soit plus de la moitié de la population africaine — vivent encore dans l’extrême pauvreté. Ces Africains représentent le tiers de la population la plus pauvre du monde. En 15 ans, l’Afrique est le seul continent où le nombre de personnes extrêmement pauvres a augmenté, souligne l’Observatoire des inégalités
Voilà pourquoi les délégués à l’Assemblée générale des Nations unies, ont adopté le 25 septembre, un nouveau programme de développement qui devrait mettre un terme à la pauvreté d’ici 2030.
« Transformer le monde » est l’ambition de ces Objectifs de développement durable (ODD) qui se déclinent en dix-sept points parmi lesquels l’élimination de la faim, l’amélioration de l’accès à une éducation de qualité, le plein emploi, la lutte contre les changements climatiques et la réduction des inégalités.
Il reste que la réalisation de ces ODD est subordonnée à de nombreux facteurs .N’oublions pas que les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), votés en 2000, devaient avoir totalement éradiqué la pauvreté à la fin 2015. On en est loin.
Le Togo a quant à lui tracé des objectifs ambitieux pour la lutte contre la pauvreté. A la tribune des Nations unies le Président Faure Gnassingbé s’est félicité de ce que la croissance économique africaine soit l’une des plus fortes au monde ces dernières années. ‘Mais force est de constater qu’au rythme actuel, l’Afrique ne sera pas en mesure de donner massivement des emplois à sa jeunesse et de réduire de manière significative la pauvreté’, a-t-il souligné en ajoutant ’’l’impératif d’une croissance économique accélérée et inclusive exige des actions structurantes et des financements qui vont au delà des schémas classiques.’’