25 ans de lutte, à quoi a servi le 5 octobre 1990?

Politique

Publié le mardi 6 octobre 2015 | Togo Breaking News

© aLome.com par Parfait
1ère marche de contestation par CAP 2015 de la réélection de Faure Gnassingbé dans les rues de Lomé
Lomé, le 16 mai 2015. De Bè-Gakpoto à Akassimé, la mobilisation du CAP 2015 a encore fait parler d`elle. Loin d`être massive, elle a tout de même démontré la détermination du CAP 2015 et de ses leaders à ne pas lâcher le morceau.

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Activités des partis politiques 2015

Au Togo, c’est, incontestablement, à la révolte populaire du vendredi 5 octobre 1990 qu’on doit le déclenchement du processus démocratique. Cette date, mémorable, marque le triomphe de l’audace des activistes de la démocratie, sur la fureur de la dictature. L’aube de la nouvelle démocratie togolaise, c’était levée, et l’espoir, que ses lueurs dissiperaient pour toujours l’ombre de la dictature, a substitué la mélancolie des années de frustration.

Mais hélas, après 25 ans, on se rend bien compte que l’obscurantisme du conservatisme absolu du pouvoir a eu raison des lueurs d’espoirs du 5 octobre 1990.

Même s’il serait faire preuve de mauvaise foi, que de ne pas reconnaitre les acquis du 05 octobre, notamment, la liberté d’expression, il faut tout de même déplorer que les nobles et véritables aspirations qui ont justifiées les mouvements du 05 octobre, soient restées inassouvies. Le changement, l’alternance politique tant souhaitée demeure une équation insoluble pour les partis politiques de l’opposition qui avaient pris la charge de ce défi ; la constitution et les institutions, socles de toute démocratie, sont toujours à la forge politique, et leur finition n’est pas pour l’heure.

A quoi donc a servi le cinq octobre 1990 ?

Cette question qui mérite d’être posée, invite à faire un bilan de la lutte démocratique au Togo, et on pourrait plutôt demander à l’opposition togolaise, « qu’avez vous fait du 5 octobre 90 » ?

S’il revient à chaque parti politique de l’opposition de répondre à ce questionnement, le moins qu’on puisse dire, c’est que l’opposition togolaise n’a eu du succès que dans les querelles intestines, les guerres de leadership, dans l’ethnocentrisme, l’exclusion, et surtout dans l’amateurisme ; préférant « la politique de l’horoscope du jour » et le radicalisme, à une lutte stratégique qui envisage des compromis avec le pouvoir, et qui prend en compte tous les préalables sociopolitiques indispensables à une alternance démocratique au Togo.

Il ne suffit pas de prétendre gagner les élections, il faut exercer le pouvoir !

Le système RPT-UNIR peut toujours dormir sur ses lauriers et jouir paisiblement du pouvoir, car les partis politiques de l’opposition, dépositaire aujourd’hui du 5 octobre, n’ont pas fini de se faire la guerre. ... suite de l'article sur Autre presse

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