Un projet de reforestation, de plus de 4 millions de dollars sur quatre années, dénommé "Projet de soutien à la préparation du processus de réduction des émissions à la déforestation et à la dégradation des forêts au Togo (P-REDD+)" a été lancé jeudi dans la capitale togolaise.
Le projet pour la période 2015-2018 est cofinancé par le Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF), qui a apporté 3,8 millions de dollars, et le gouvernement togolais, qui assure le reste des financements.
Le projet vise à renforcer la capacité du Togo à concevoir une stratégie nationale REDD+ qui permettra, à terme, à la forêt et aux arbres hors-forêt de continuer à jouer leur rôle socio-économique et écologique dans ce pays.
"Les ressources forestières au niveau national sont mal connues, faute d'un inventaire forestier national. Les seules statistiques qui existent dans ce sens sont des estimations de la FAO et datent, pour les plus récentes, de 1981", a relevé André Johnson, ministre de l'Environnement et des ressources forestières.
Aussi a-t-il indiqué que l'implication de plus en plus accrue des communautés "constitue un gage pour la réduction de la pression humaine sur les ressources forestières, surtout pour arrêter l'envahissement et la dégradation des aires protégées".
Il y a cinq ans, le taux de couverture forestière du Togo est estimé 6,8% et le gouvernement s'est engagé à le porter à 20% d'ici 2020.
Selon Hèmou ASSI, coordonnateur national de la REDD+Togo, le projet permettra une gestion durable des forêts au Togo. Il offrira également des mesures incitatives contre les principaux facteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts, notamment l'agriculture itinérante sur brûlis et la consommation du bois d'énergie.