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Liberté N° 2044 du 8/10/2015

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TOGO : Agbéyomé promet l’impossible aux femmes de l’Obuts
Publié le vendredi 9 octobre 2015  |  Liberté


© Autre presse
Agbéyoméy Kodjo, le leader du parti Obuts


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A l’issue de la convention nationale des femmes solidaires de l’Obuts tenue samedi à Lomé, le président du parti, Agbéyomé Kodjo a laissé entendre qu’il veut prendre exemple sur le Rwanda où les femmes sont fortement impliquées dans le processus de décision et de gouvernance du pays. En effet, les Rwandaises sont majoritaires à la chambre des députés et fortement représentées au sénat et au gouvernement.

Une initiative « faure » louable ; reste à savoir sa faisabilité d’abord, au sein du parti Obuts et partant, à l’ensemble du pays. Mais il y a un fait qui nous intrigue. Agbéyomé Kodjo s’est toujours vanté d’avoir occupé d’éminentes fonctions au Togo. C’est un fait et personne ne le dénie. Il a été Premier ministre, président de l’Assemblée nationale et a occupé plusieurs hautes charges dans le pays. A l’époque où il était au sommet de sa gloire, qu’a-t-il fait pour la promotion et l’émancipation de la femme togolaise ? Quelle était la représentativité des femmes dans son gouvernement quand il était Premier ministre et à l’Assemblée nationale quand il était au perchoir ? S’il n’a pu rien apporter à la femme togolaise au moment où il était aux affaires, ce n’est pas maintenant où il atteint sa déchéance qu’il le fera. Que le patron de l’Obuts cesse de distraire le monde. Il ne faut pas qu’il surfe sur l’ignorance et la crédulité de ces femmes pour les baratiner.

En outre, on se demande comment Agbéyomé Kodjo va s’y prendre pour aider les femmes à s’impliquer davantage dans la prise de décision puisqu’il n’est pas membre du gouvernement, encore moins conseiller de Faure Gnassingbé. En tout cas, ce n’est pas faute d’avoir essayé. On sait tous que l’ancien Premier ministre a fait feu de tout bois pour rentrer dans les bonnes grâces de Faure Gnassingbé et se faire une place au soleil. Il est allé jusqu’à battre campagne au profit du candidat d’UNIR lors de la dernière élection présidentielle. En vain. Ce n’est pas nous qui le disons, il suffit de se référer aux propos de Jean Kissi pour se rendre à l’évidence. «C’est plutôt un membre du CST qu’ils ont insulté qui s’est vengé en battant campagne pour le pouvoir contre eux dans le Yoto. C’est un secret de polichinelle », avait martelé le Secrétaire national du CAR en réponse à Isabelle Ameganvi.

Enfin, comment les femmes solidaires parviendront-elles à se faire représenter à l’Assemblée nationale par exemple quand le président du parti lui-même n’arrive pas à se faire élire député, qui plus est dans son propre village ? En tout cas, si Da Véro et les siennes veulent croire aux mirages de leur patron, c’est « leur propre visage qui est le chemin ».

Les vérités de Fo Nico à Faure

Porté disparu de la scène politique nationale, l’opposant « pétard » Fo Nico refait surface depuis quelque temps et se signale par des communiqués et des bulletins d’informations qu’il publie régulièrement sur son blog. Pour sa dernière sortie, le président du Parti du renouveau et de la redemption (PRR) a choisi d’adresser une missive dite franche à Faure Gnassingbé le 1er octobre dernier. Le bouillant et tonitruant opposant ne va pas par quatre chemins pour dire ses quatre vérités au N°1 togolais. De go, il relève un pilotage à vue, un bricolage et un rafistolage au sommet de l’Etat. « Quand le rôle de dirigeant n’est plus pleinement assumé, il est forcément comblé par le désordre et l’anarchie. C’est à cette situation que notre pays est confronté actuellement et nous descendons année après année et cercle après cercle vers l’Enfer de Dante », introduit Fo Nico.

Faure Gnassingbé avait placé son troisième mandat sous le sceau du social. En clair, il entend prendre en compte les préoccupations quotidiennes des Togolais. Mais plus de cinq mois après son élection, c’est toujours le statu quo. Pis encore, la situation sociale dans le pays va de mal en pire. L’homme « Faure » de Lomé est plus préoccupé par ses voyages que de s’atteler au bien-être des citoyens.

«Depuis l’élection présidentielle du 25 Avril 2015, vous ne vous occupez plus des affaires nationales. Vos intérêts et vos compassions sont essentiellement tournés vers l’extérieur. Pourtant, il est évident qu’au moment où une minorité, en complicité avec des prédateurs étrangers, accapare des richesses de la nation, l’immense majorité de notre peuple est ravalée au-dessous de la condition humaine. La multitude est ainsi privée des jouissances, qu’elle voit se multiplier pour quelques-uns. Elle est minée par la misère et le désespoir », tance le président du PRR.

Fo Nico dit être habité par une colère sourde et une insatisfaction profonde de la situation détestable de crève-la-faim et de traîne-savate que la minorité qui gravite autour de Faure Gnassingbé crée aux Togolais. Enfin, l’opposant au crâne poli appelle Faure Gnassingbé à élargir les prisonniers politiques des geôles de la dictature. « Comment pouvez-vous ignorer que ce sont les longues suites d’injustices de toutes sortes qui provoquent les révolutions? Croyez-vous que nous allons rester indéfiniment esclaves de l’autorité usurpatrice des droits de la nation et continuer à être les jouets des intrigants et des ennemis de la République ? Comment est-ce possible que vous ne réalisez pas qu’il n’est pas tolérable de jeter en prison des citoyens sans jugement et sans condamnation ? » S’est interrogé Fo Nico.

Une générosité suspecte

Les « Côtedivoiriens » seront appelés aux urnes en cette fin d’année 2015 pour élire un nouveau président. Ou pour légitimer l’apprenti dictateur Alassane « Dramatique » Ouattara. On connaît comment les scrutins se déroulent dans certaines contrées sous les tropiques. Que les citoyens votent ou ne votent pas, à la fin c’est toujours le candidat au pouvoir qui gagne. Le slogan est bien connu : « On gagne ou on gagne ». Les Togolais en savent quelque chose. La Côte d’Ivoire ne devrait pas déroger à la tradition.
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