Selon les statiques de l’année 2014, 909 personnes ont été exécutées dans dix-huit (18) pays dans le monde dont six (6) au Congo et quarante-six (46) en Somalie, au Soudan et en Guinée équatoriale.
C’est le bilan établi dans le monde entier, à l’occasion de la célébration ce samedi de la 13ème journée mondiale contre la peine de mort sous le thème : « la peine et le trafic de drogue ».
Au Togo, cette célébration a été marquée par un thème d’actualité : « la vindicte populaire, une alternative à la peine de mort ». Même si la peine de mort n’a été abolie au Togo qu’en 2008, l’Etat n’a jamais condamné personne à la mort. Cependant, il se développe depuis quelques années un phénomène, la vindicte populaire.
Face à la presse ce même jour, Bruno Germain Haden, le Secrétaire général de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la peine de mort (ACAT) n’a pas été du dos de la cuillère pour condamner la vindicte populaire qui, selon lui, au lieu de résoudre un problème, l’aggrave plutôt.
« La vindicte populaire n’a jamais résolu un problème mais elle fait mal. C’est la vie des innocents qui est sacrifiée », a-t-il souligné.
Quand à l’inefficacité de la justice qui est brandie comme argument par ceux qui s’adonnent à la pratique de la vindicte populaire pour condamner des voleurs présumés, M. Haden a rappelé que « la justice se construit pas à pas ».
« C’est ensemble que nous puissions construire la justice togolaise afin d’avoir la justice que nous voulons dans notre pays parce que la personne qui vole un mouton et celle qui braque n’ont pas les mêmes sanctions, selon le code pénal et le code de procédure pénale », a-t-il indiqué.
L’Action des chrétiens pour l’abolition de la peine de mort (ACAT) et la Fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) ont une fois encore conjointement invité le gouvernement, bien que le Togo n’ait jamais exécuté quelqu’un, à ratifier le 2ème protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits civils et politiques.