Après le cacao, le riz. La Côte d’Ivoire qui accueillera bientôt le siège mondial de l’organisation internationale du cacao (ICCO) connaît également le retour du Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice) qui retrouve son siège à Abidjan. L’institution a en effet annoncé la fin de son exil en terre béninoise suite à la crise politique qui a secoué la nation éburnéenne pendant dix ans.
«La plupart des fonctions du siège ont été officiellement transférées de Cotonou au Bénin à Abidjan en Côte d’Ivoire, dans le cadre d’un retour progressif du Centre depuis son siège temporaire à son siège permanent en Côte d’Ivoire. Le Directeur général d’AfricaRice, Dr Harold Roy-Macauley (photo), les autres membres du Comité exécutif de gestion, de même que des agents d’appui travaillent à présent depuis Abidjan » a indiqué AfricaRice dans un communiqué. Ce mouvement vient encore conforter la Côte d’Ivoire dans ses ambitions de devenir la capitale agricole de l’ouest africain, puis de tout le continent.
Leader africain du cacao, de l’anacarde, de l’hévéa et de la mangue, entre autres, le pays ne cesse depuis la fin de la crise en 2011 d’enchaîner records sur records affichant des performances telles qu’elles provoquent une certaines frayeurs chez les experts. Ainsi, Jean-Marc Anga qui dirige l’ICCO a déclaré l’an dernier : «il est difficile, voire impossible, qu’une production nationale passe de 1,3 millions en 2013 à 1,74 millions de tonnes de cacao en 2014. 400 000 tonnes de plus, c’est énorme!» avant de brandir le spectre de la surproduction.