« L’après-2015 discuté à New York », c’est le titre assez révélateur et ubuesque publié en manchette du site très calé en désinformation, republicoftogo.com le 25 septembre dernier. Avec en illustration une image photoshopée de Faure Gnassingbé himself. Du coup, certaines idées ont commencé à trottiner dans nos petites têtes. Surtout qu’il est de notoriété planétaire que le clan Gnassingbé, le père, le fils et le saint-esprit ont pris en otage le Togo depuis un demi-siècle qu’ils dirigent comme une épicerie familiale. Une République que les nouveaux-riches qui gravitent autour du clan ont transformée en « mangeons-club », mettant des pans entiers de l’économie en coupes réglées.
En 2005, après la mort du père, le fils a fait effraction dans la vie des Togolais de manière macabre et s’y impose depuis. Il a perpétré un hold-up électoral spectaculaire en avril 2015 sous le regard complaisant et bienveillant de la communauté internationale, consacrant ainsi son troisième mandat à la tête du Togo alors que la norme dans tout pays qui se veut démocratique et civilisé est qu’après deux mandats, on passe la main. Et comme pour dire au monde entier qu’il a en aversion les principes et valeurs démocratiques, l’homme « Faure » de Lomé a opposé un refus catégorique à la signature du protocole de la CEDEAO pour la limitation des mandats présidentiels. Bien avant, il a balayé du revers de la main les réformes constitutionnelles et institutionnelles prescrites depuis 2006 par l’Accord Politique Global (APG) comme gage de la consolidation de la démocratie, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance et de la réconciliation nationale au Togo.
Depuis qu’il a capté le pouvoir, il rechigne à organiser les élections locales, condition sine qua non pourtant pour consolider les avancées démocratiques dans le pays. La dernière élection locale au Togo remonte en 1987, soit 28 années que les communes et préfectures sont gérées et dans une opacité sans nom. Il apparaît aujourd’hui que c’est d’ailleurs le seul pays dans l’espace CEDEAO à ne pas réaliser la décentralisation de ses institutions locales. On le voit, les histoires de démocratie ce n’est pas son « Faure ».
En marge de la 70e Assemblée Générale des Nations Unies, le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-Moon a interpellé Faure Gnassingbé sur l’impératif des réformes politiques et des élections locales au Togo. Et donc quand republicoftogo.com écrit que « l’après-2015 discuté à New York », on avait tout de suite pensé que c’est l’après-Faure Gnassingbé qui est discuté à l’ONU surtout que cette famille aryenne a une dette démocratique envers le Togo.
Quand republicoftogo se fait du mauvais sang pour rien
On connaît le dicton, il n’y a que la vérité qui blesse. Le site de la désinformation de la république bananière du Togo, republicoftogo.com s’est senti offensé à la suite d’un article que nous avons publié dans notre parution de mardi et intitulé : « Au sommet des Nations Unies à New York : Ban Ki-moon relance Faure Gnassingbé sur la question des réformes politiques et des élections locales ». L’article a fait très mal au mercenaire en col blanc Charles Debbasch et ses missi dominici d’opérette de quatre sous qui n’ont eu pour seuls arguments pour défendre leur maître que de verser dans des insultes gratuites.
Republicoftogo.com est entré en transe à la suite de la publication de cet article. Cela leur a fait d’autant plus mal qu’ils n’ont pas pensé une seule seconde qu’on apprendrait la vérité sur cet entretien entre Ban Ki-Moon et Faure Gnassingbé. « A New York, ‘Ban Ki-Moon a relancé Gnassingbé sur la question des réformes politiques et des élections locales’, écrit Liberté. Faux, archi faux », se débattent à leur corps défendant les confrères. Et d’embrayer : « L’entretien entre le chef de l’Etat togolais et le patron de l’ONU n’a pas porté sur les questions politiques. D’ailleurs, ce quotidien n’avait aucun journaliste caché sous le tapis pour écouter et écrire de telles sottises ».
On ne comprend pas pourquoi republicoftogo.com se morfond et se tortille comme un ver de terre sous une canicule pour un article qui n’a rien de méchant. En quoi le fait pour Ban Ki-Moon d’exhorter un Faure Gnassingbé réfractaire aux principes démocratiques, à opérer les réformes politiques auxquelles lui-même a souscrit depuis 2006 et d’organiser les élections locales dont le dernier scrutin remonte à 28 ans, est-il des « sottises » ? Et puis à republicoftogo, a-t-on le don d’avoir des journalistes « cachés sous le tapis pour écouter et écrire » tout ce qu’on rapporte sur ce site ? Gn’importe quoi !
Le vieux Bob se lâche à la tribune des Nations « Inutiles »
C’est connu de tous, le vieux dictateur zimbabwéen Robert Mugabe a toujours en horreur les blancs qui lui ont pourri la vie dans son pays. Et chaque fois qu’une occasion s’offre à lui, il n’hésite pas à se défouler sur eux. Le patriarche s’est encore laissé aller à ses sautes d’humeur à l’occasion de la 70e Assemblée Générale des Nations Unies à New York. Il a fait une sortie jugée ridicule et inquiétante par certains. « Robert Mugabe est l’exact opposé d’un bon vin qui s’améliore avec l’âge », ironise Slateafrique.com.
Après s’être trompé de discours devant le parlement zimbabwéen il y a quelques jours, Robert Mugabe a cette fois opté pour des mots chocs devant l’Assemblée générale de l’ONU. Dans un discours prononcé lundi 28 septembre à New York, le dictateur zimbabwéen a dénoncé avec virulence «le nouvel agenda des droits de l’homme qui est imposé par l’Occident, et plus spécifiquement la volonté de mettre fin à la criminalisation et la persécution envers les homosexuels», rapporte le confrère.
« Ces nouveaux droits de l’homme sont contraires à nos valeurs, nos normes, nos traditions et nos croyances. Nous ne sommes pas gays! Nous ne sommes pas gays », a lancé le vieux Bob à l’assistance. Un discours qui a provoqué dans l’assemblée, «une poignée de rires» mais aussi «quelques applaudissements polis», rapporte le journal.
De son côté koaci.com rappelle qu’à la suite de la légalisation du mariage gay aux Etats-Unis, le président du Zimbabwe s’était permis une blague homophobe. «Puisque le président Obama soutient les mariages entre personnes de même sexe, qu’il défend les homosexuels et apprécie les beaux visages, il est nécessaire que je me rende à Washington, que je me mette à genou et que je lui demande sa main », avait-il ironisé. Le papy ne manque pas du sens de l’humour.