Quand les responsables de l’opposition se déchirent entre eux-mêmes, «le pouvoir en profite, ça fait partie de la règle du jeu», pense Me Joseph Kokou Koffigoh
Depuis l’avènement de la démocratie, ce n’est un secret pour personne, le climat politique au Togo est caractérisé par des divisions internes au sein de l’opposition. Selon l’ancien premier ministre, Me Joseph Kokou Koffigoh, cette triste réalité est due au fait que, les responsables de l’opposition ne cherchent que leurs intérêts.
Les dernières semaines ont été marquées dans l’arène politique togolaise par le triste spectacle d’échanges houleux entre certains responsables politiques de l’opposition notamment dans le cadre de la célébration du 25ème anniversaire du soulèvement 05 octobre.
Une situation qui n’a guère surpris l’ancien Premier ministre togolais. Pour Me Joseph Kokou Koffigoh, toutes les occasions sont bonnes pour ces leaders de se marcher sur les pieds et la quête du pouvoir les aveugle encore plus, « Quand il s’agit de dire non, l’opposition est toujours unie et soudée. Mais quand l’opposition voit la perspective du pouvoir, en ce moment, elle se déchire, elle se divise, parce que chacun veut le pouvoir futur à lui et pas au voisin », a-t-il souligné.
En croire l’analyse de l’ancien ministre de la transition, cette division interne au sein de l’opposition ne date pas d’aujourd’hui. Et d’ailleurs, c’est quand ils se déchirent entre eux, que le pouvoir en place profite de l’occasion. C’est la règle du jeu.
«Ça été toujours le même problème, même jusqu’à une époque récente. L’accord politique global qui a été signé 2006 ouvrait de nouvelles perspectives. Et l’opposition avait la chance de se mettre ensemble pour former un gouvernement et changer la donne politique. Mais les gens ont estimé que, la formation d’un gouvernement, allait arranger X ou Y. Et ils ont laissé passer l’occasion. Et chaque fois que l’opposition laisse passer l’occasion, le pouvoir en profite, ça fait partie de la règle du jeu », a-t-il expliqué.
Selon lui, beaucoup de responsables de l’opposition ont de l’ambition. Mais ils l’ont pour eux-mêmes et un peu moins pour le pays.
« Parce que justement quand on a l’ambition pour le pays, il faut accepter de sacrifier ses propres intérêts pour que le pays puisse avancer », a-t-il conseillé.
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