La pêche a une place stratégique au plan social et contribue énormément à l’économie des huit (8) Etats membres de l’Uemoa. Une étude du Fonds des Nations Unies pour l’alimentation (Fao) indique que la valeur ajoutée du secteur de la pêche à l’économie de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa) est estimée à deux cent quatre vingt deux (282) milliards de Fcfa.
Pourtant ces pays ne disposent pas de données statistiques fiables pour la promotion du secteur de la pêche. Ce qui amène la Commission de l’Uemoa à mettre sur pied en 2011, le Programme régional de renforcement de la collecte des données statistiques des pêches dans les Etats membres et de création d’une base de données régionales.
Un groupe de travail regroupant les directeurs des pêches, les statisticiens des états membres, les représentants des institutions régionales et internationales du secteur de la pêche et les consultants se tient à Lomé du 12 au 16 octobre, en vue de valider l’outil informatique associé au système de suivi des données statistiques de la pêche artisanale continentale dans l’espace Uemoa.
Ce groupe de travail aura à adopter les méthodes statistiques du système de suivi de Pêche continentale, à acquérir le mode d’utilisation des différents modules de la base de données et à définir et maîtriser le format de restitution périodique des indicateurs issus du suivi de pêche continentale.
Selon le représentant du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Ouro Koura Agadazi, un développement durable ne peut pas être au rendez-vous sans une meilleure connaissance et maîtrise de l’information du sous-secteur de la pêche.
Pour lui, l’information constitue un enjeu majeur dans la gestion des ressources halieutiques, parce qu’elle permet de statuer sur l’état des ressources, mais aussi d’évaluer et de prévoir leur évolution.
« Le suivi régulier de l’état halieutique contribue à une meilleure connaissance de ce sous-secteur pour son développement harmonieux et équilibré de notre espace, renforçant ainsi son intégration », a affirmé le représentant du ministre.
Mme Maria Louisa Cassama Ferriera, Directrice des ressources animales et halieutiques de la Commission de l’Uemoa, pour sa part, a indiqué que « cette base de données est importante non seulement à l’Uemoa, mais aussi aux Etats membres. Elle permettra d’avoir des informations sur les activités de pêche dans les Etats membres. Ces informations permettront de prendre des décisions pour une gestion rationnelle des ressources halieutiques ».
Beaucoup d’avancées ont été réalisées dans le sous-secteur de la pêche au Togo, selon les explications du Directeur de la pêche, M. Ali Domtani. Il cite l’octroie des filets de pêche aux pêcheurs de Nangbéto, Dapaong et Mango et le don des fours améliorés pour le fumage et une fabrique de glace installée à Agbonou (Atakpamé) pour la conservation des poissons. De même, certains acteurs ont eu des motos pour le transport des produits de pêche.
Au Togo, la contribution de la pêche au Produit intérieur brut (Pib) agricole est de 4% et 1,3% au Pib national.