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Concentration des investissements à Lomé: Un manque à gagner?
Publié le mercredi 14 octobre 2015  |  icilome


© aLome.com par Parfait
Routes en réfection au Togo
Lomé, le 30 août 2015. Une rue en chantier dans la capitale du Togo.


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Les « grands travaux » et les réformes administratives entrepris par le gouvernement ces dernières années n’ont pas été sans effet sur le développement, d’un point de vue macroéconomique.


Des infrastructures routières aux installations portuaires et aéroportuaires sans oublier les réformes économiques et quelques efforts sociaux, le Togo a réalisé un indice d’accroissement de 5%, selon les autorités. Pourtant, c’est à croire que rien n’évolue au Togo, surtout quand un fait un tour à l’intérieur du pays.

Selon des estimations des experts, 80% des investissements au Togo sont concentrés à Lomé. Pourtant, comme le dirait quelqu’un « le Togo ne s’arrête pas à Lomé ». Seulement ¼ de la population togolaise jouit des 80% de la politique de développement du gouvernement. Cette politique, à en croire des observateurs, est « inégalitaire » sinon « discriminatoire ».

Volontairement au non, l’autorité administrative est essentiellement concentrée dans la capital ou est localisée la quasi-totalité des services administratifs. Ceci n’est pas sans conséquences sur la fluidité dans le traitement de certains dossiers.

On ne peut pas, par exemple, comprendre pourquoi le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche doit nécessairement résider à Lomé où la plupart des espaces agricoles ont fait place aux habitations.

Pourtant, aménager le territoire de sorte à mettre de la cohérence dans les activités administratives permet de répondre aux exigences du développement. Selon Stéphane AKAYA (économiste et consultant en gestion de projets, 90% des recettes fiscales proviennent de la capitale. Un véritable manque à gagner en termes de recettes fiscales.

La Décentralisation administrative et l’inclusion spatiale dans la politique de l’investissement de l’Etat est non seulement une nécessité en matière de développement durable, mais aussi un ajustement des investissements et de l’action de l’Etat pour une gestion rationnelle des richesses nationales.

Le Togo est un pays essentiellement agricole et c’est frustrant de constater que toutes les initiatives de l’Etat à l’endroit du secteur agricole (Le PNIASA, le PASA…) soient pilotées à partir de Lomé.

Bien de personnes à l’intérieur du pays sont frustrées et vont jusqu’à contester l’existence de l’autorité de l’Etat. « Nous sommes habitués à ne voir des autorités gouvernementales que pendant les périodes électorales », nous a confié Wotokou, exploitant agricoles dans la préfecture de Kpélé, à seulement 200 km de Lomé. Que dire alors des populations plus éloignées, vivant dans des zones où l’accès est de plus en plus difficile à cause de la vétusté des routes ?

Amener les populations locales à participer à la gestion des biens publiques et à la construction d’un développement durable, tels sont les défis de tout gouvernement qui vise l’émergence 2030. Le Togo ne peut dire s'inscrire dans cette logique en tournant le dos à la décentralisation.

On se rend compte aujourd'hui que les populations expriment de plus en plus ce désir d'avoir des interlocuteurs valables et proches d'elles. Il est donné de constater que les préfets et les maires des villes intérieures passent la plupart de leur temps dans la capitale. Cela ne peut être autrement quand on sait que ces derniers ne sont pas élus.
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