L’accalmie n’aura-t-elle duré le temps du tapage sur la sécurité maritime? Les braqueurs ont repris du service en se signalant dans divers quartiers de la capitale avec des victimes.
La semaine passée à Adidogomé, les voleurs ont criblé de balles un jeune homme avant d’emporter sa moto et tout ce qu’il a sur lui. A Agbalépédo, c’est un responsable d’une microfinance qui a eu le malheur de croiser les malfrats qui ne lui ont laissé aucune chance. Un confrère a de son côté reçu la visite de ses individus qui semblent profiter du laxisme des forces de l’ordre.
Le retour de ces actes criminels qui sèment la désolation dans les familles, amène à se poser des questions sur leurs sorties en ces temps-ci. Car, le plus souvent à l’orée des fêtes de fin d’années, des braquages sont récurrents. Une insécurité règne dans certains quartiers et périphéries de Lomé. Le regain d’activités annonçant les fêtes exposent les commerçants et les citoyens à des situations dramatiques.
Mais, cette période ne saurait justifier l’insécurité. La garde a tout simplement baissé au niveau des forces de l’ordre qui semblent faire service minimum. A voir de près, les malfrats sont dopés par les enquêtes ouvertes et sans suite du ministre de la Sécurité Yark Damehame et quelques rares menus fretins de voleurs qu’on présente à la télévision nationale comme prouesse. Alors, que les malfrats opèrent de jour comme de nuit sans être inquiétés.
Des exemples illustrent ces crimes commis sur des citoyens et parfois sur des étrangers. Où en est-on avec les assassins du Consul libanais Assad Chargoury abattu froidement à Lomé ? Peut-on nous situer sur les braqueurs de l’aéroport international ? Difficile de le dire. Mais pendant que la sécurité terrestre est défaillante et que l’Opération Araignée a des trous dans sa toile, les fonds colossaux sont mobilisés pour la sécurité maritime qui, à l’arrivée, a fait flop. Des paradoxes qui caractérisent la gouvernance sous Faure Gnassingbé.
Anani GALLEY
L’ALTERNATIVE – N°466 du 16 Octobre 2015