La scène politique togolaise vient d’enregistrer un nouveau né : « Le Togo autrement ». Lancé ce samedi à Kpémé, localité située à 25 km à l’Est de Lomé, le 108ème parti politique présidé par l’écrivain, essayiste et journaliste, Fulbert Sassou Attisso, entre dans la danse avec une nouvelle approche, à savoir faire « autrement » le Togo, l’opposition et la gouvernance, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
« Nous allons être ce parti qui va impulser une nouvelle marche à la classe politique après 25 ans de lutte de l’opposition », a lancé M. Attisso. Avec pour logo un Togo avec en fond une couleur jaune or pour symboliser l’ « Or de l’humanité » qu’est le pays, et où se serrent deux (2) mains, une venant du nord et l’autre venant du sud, cette nouvelle formation politique se donne pour mission de travailler sur le clivage nord-sud pour déconstruire cette mentalité qui consiste à dire que « si le pouvoir va à d’autres, les gouvernants d’aujourd’hui sont foutus ».
Pour « Le Togo autrement », l’alternance demeure un objectif mais il ne faut pas l’attendre avant de régler les nombreux problèmes auxquels sont confrontées les populations. « Il faut recenser les problèmes des uns et des autres et les soumettre au règlement du pouvoir en étant médiateur entre les populations et l’Etat », a souligné le président du parti qui n’a pas manqué de rappeler que «toute idée de collaborer avec le régime est exclue ». Cependant, celui-ci n’est qu’un « adversaire» et non un « ennemi ».
« C’est la raison pour laquelle nous avons délocalisé le lancement à Kpémé, une localité chargée d’histoires liées au phosphate mais quand vous vous y promenez, la ville est délabrée et il y a inexistence des infrastructures de base alors que cette localité produit de la richesse pour le Togo», a déploré Fulbert Attisso, plus connu comme principal artisan de l’Appel des patriotes. Dans une déclaration de circonstance, « Le Togo autrement » appelle l’opposition à taire ses querelles et à se mettre en ordre de bataille.
«Nous l’exhortons à rendre possibles les états généraux en vue de faire le bilan de la lutte et à se donner un nouvel avenir », indique le document. Au pouvoir, le parti demande de remettre sur le chantier le débat des réformes politiques et d’accélérer le processus de décentralisation afin que les élections locales soient organisées dans les meilleurs délais et dans des conditions de transparence. Avec une devise « patriotisme-unité-panafricanisme », le parti dirigé par M. Attisso se définit comme des « démocrates croyants » qui placent Dieu au-dessus de l’Etat et de la population.