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Togo: PATASSE Josephine, «Nous ne pouvons pas rester inactifs devant certaines dérives des directeurs de banques dans le traitement de leurs employés comme à l’époque coloniale»
Publié le lundi 19 octobre 2015  |  Courrier d'Afrique




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Le gouvernement togolais s’est fermement engagé dans la résolution des problèmes liés au monde du travail pour une meilleure promotion des droits du travailleur. Le Conseil National de Dialogue Social est une des manifestations de cet engagement. Malgré toutes les mesures, certaines structures se refusent de respecter les normes établies notamment la convention 97 de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Comme c’est le cas dans le grand univers bancaire où la prolifération de nouvelles agences ne rime pas forcément avec la promotion de meilleures conditions de vie des employés. Un coup de gueule de Mme PATASSE Josephine, secrétaire générale de SYNBANK, dans un entretien accordé à notre rédaction sonne la sonnette d’alarme et réclame un meilleur traitement des employés de banques. Lire…

Bonjour Mme, parlez-nous un peu de SYNBANK

Bonjour Monsieur le journaliste. Le SYNBANK, c’est le syndicat national des banques, assurances et établissements financiers du Togo.


Cela fait combien de temps que vous êtes à la tête de SYNBANK?

J’ai pris le secrétariat de SYNBANK lors de notre dernier congrès qui a eu lieu en mai 2014 à Lomé.

Comment se porte votre syndicat aujourd’hui?

SYNBANK se porte très bien. Nonobstant quelques problèmes que nous avons sur la place par rapport aux nouvelles banques qui sont venues s’implanter sur notre territoire. Sinon la collaboration va à merveille avec nos patrons particulièrement avec l’APBF (Association des Professionnels de banques assurances et établissements financiers) et le CAP (Comité des Assureurs du Togo) et je profite de votre canal pour les remercier de leur franche collaboration. Depuis qu’on est là nous avons senti en eux qu’ils veulent vraiment nous aider pour l’accomplissement de notre tâche.

En faisant allusion aux problèmes que vous rencontrez, que voulez-vous dire exactement ?

Merci! Vous n’êtes pas sans savoir que le Togo a présentement 14 ou 15 banques sur la place. Une telle attraction des investisseurs se justifie par le climat d’apaisement et la bonne gouvernance du Président de la République, la création du Conseil National de Dialogue Social également. La destination Togo attire tout le monde, c’est une très bonne chose, mais nous ne pouvons pas rester inactifs devant certaines dérives auxquels se livrent certains directeurs de banques dans le traitement de leurs employés comme à l’époque coloniale. Des camarades n’ont pas encore 30 ans mais ils souffrent déjà d’hypertension artérielle parce que les directeurs les assujettissent, les compriment et les harcèlent. Sincèrement sur le plan social ça ne va pas. Il va falloir que l’autorité nous aide aussi à mettre les dirigeants des banques aux pas. Après tout nous sommes chez nous. Nous avons formé l’élite et ils viennent avec leur argent pour injecter dans notre économie mais qu’ils n’oublient pas que le Togo a investi dans la formation des élites avant qu’ils ne viennent les utiliser pour mains d’œuvre.

Que fait SYNBANK devant une telle situation, pour le moins grave ?

Depuis que nous avons ce mandat, on s’est dit qu’on ne veut pas de grève, ni de désordre, l’argent n’aime pas le bruit, dit-on, c’est pourquoi nous avons dit que nos patrons sont nos interlocuteurs et nos partenaires sociaux. Avec tout ce qui se passe nous préférons aller discuter avec eux pour pouvoir trouver des solutions idoines afin que les problèmes ne s’extériorisent pas mais nous avons constaté que certaines nouvelles institutions bancaires qui sont sur la place font entrave à notre devoir syndical. Elles violent surtout la convention 97 de l’OIT.

Dès que vous approchez vos camarades on les affecte, on les torture. Comment pouvez-vous comprendre qu’une banque peut affecter un cadre sans l’avertir. On appelle un cadre, on l’affecte n’importe comment! Et nos camarades subissent des licenciements abusifs. Nous pensons qu’il faut que nous travaillions étroitement et sincèrement et qu’on nous respecte aussi dans notre pays. Nous sommes quand même chez nous et le Togo a beaucoup dépensé pour nous former avant que les banques n’arrivent. C’est vrai qu’ils ont amené de l’argent mais ils vont repartir avec des bénéfices qu’elles engrangent. Il ne faut pas qu’on les laisse nous torturer. Sincèrement sur le plan social il va falloir que l’autorité nous aide à les redresser. Nous avons tant crié, nous sommes partis voir les autorités de la place pour nous aider mais depuis on a l’impression qu’on ne nous écoute pas et les gens continuent par piétiner les camarades. Nous voulons passer par votre canal pour leur dire que quand on se tait ce n’est pas qu’on est faible. Nous sommes un syndicat très fort et ceux qui créent ces psychoses dans les banques, qui torturent nos frères répondront un jour de ce qui adviendra. Je pense que je ne suis pas en train de les menacer mais je suis en train de leur dire de bien nous traiter.

Avez-vous approché ces employeurs dont vous parlez, quelles sont leurs réactions?

Nous les approchons souvent dès que nous entendons des bruits, on demande l’audience pour aller les voir et ils nous reçoivent mais quand on retourne ce qu’ils font derrière nous est pire. Donc vous voyez combien de fois ils nous piétinent pour ne pas dire qu’ils n’aiment pas le syndicat alors que nous sommes là pour une entraide. Sincèrement il va falloir qu’ils revoient leurs copies.

Un dernier mot ?

Nous en appelons aux autorités afin qu’ils puissent nous aider à arrêter ces traitements inhumains et dégradants que subissent nos camarades dans ces institutions. Nous en appelons au Ministre de l’Economie et des Finances, au Ministre du Travail, au Premier Ministre et surtout au Chef de l’Etat qui a placé son mandat sous le social. Nous profitons de l’occasion aussi pour remercier l’inspection générale du travail pour les efforts qu’elle fait pour l’épanouissement du travailleur togolais. Un grand merci à vous aussi pour tout ce que vous faites pour la construction d’une société juste au Togo.
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