Les plus grosses fortunes d’Afrique sont répertoriées chaque année par le magazine Forbes. Elles sont le fait d’entrepreneurs opérant dans le ciment, le luxe, l’agroalimentaire et la grande distribution et proviennent, pour l’essentiel, d’Afrique du Sud, du Nigeria et d’Egypte. Elles ont été construites en majorité par des hommes de 54 à 83 ans, avec seulement deux Noirs et une femme de 42 ans.
1. Aliko Dangote, Nigeria
L’Africain le plus riche du monde a 58 ans. Il pèse 15,7 milliards de dollars, selon le classement 2015 de Forbes . Issu d’une famille commerçante de Kano, dans le nord musulman, il fait partie de ces self-made men qui se sont construits eux-mêmes au Nigeria. Il se lance dans les affaires à 20 ans, avec 2 300 euros prêtés par un oncle et trois camions pour vendre du ciment. Il se retrouve aujourd’hui à la tête du groupe Dangote, un empire industriel qui prospère dans le ciment, le sucre et la farine. Après un voyage au Brésil, en 1999, où il est fasciné par le niveau d’industrialisation atteint par ce marché émergent, il décide de passer de la vente à la fabrication. Il achète des usines et fait de son succès une affaire continentale : il s’implante en Zambie, en Tanzanie, en Afrique du Sud mais aussi au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Cameroun.
2. Johann Rupert, Afrique du Sud
La seconde fortune d’Afrique s’avère deux fois moins importante, avec 7,1 milliards de dollars. Elle est détenue par le Sud-Africain blanc Johann Rupert. Cet Afrikaner de 65 ans a hérité des affaires de son père, Anton Rupert, un magnat du tabac. Patron depuis 2010 de la société de luxe Richemont, basée en Suisse, il est le propriétaire des marques Cartier, Van Cleef & Arpels et Montblanc, entre autres. On ne peut pas lui reprocher de ne plus rien avoir d’africain, puisqu’il détient des parts dans la holding Remgro, un empire industriel coté à la Bourse de Johannesburg. Il exploite deux propriétés viticoles en Afrique du Sud et expose ses 200 voitures de collection dans un musée à Franschhoek, dans la région du Cap.... suite de l'article sur RFI