C’est un secret de polichinelle, tous les bars qui abondent les rues de la capitale et ses environs se dotent désormais de chambres de passage communément appelées "baisodrome". Un moyen trouvé par les patrons de ces bars, pour non seulement satisfaire les pulsions sexuelles de leurs clients, mais aussi se faire un peu plus d’argent.
« S’offrir les services des hôtels étant un luxe pour le togolais moyen, les propriétaires des bars ont trouvé un moyen pour remédier à cela. Ils dotent leurs bars de chambres de passage, à tel point que désormais, un bar sans cet accessoire n'a plus les faveurs de la clientèle », constate un observateur.
Effectivement les chambres de passage communément appelées « auberges » sont devenues le nouveau business en vogue à Lomé, derrière lesquelles se cache la vente de la bière dans les bars. Il suffit d’avoir plus de deux chambres à côté de son bar pour en faire un lieu de plaisir.
Selon Daniel gérant d’un bar à Bè-kpéhénou, la majorité de ses clients sont des jeunes, les hommes mariés ne sont pas du reste.
« Ici c’est le lieu par excellence des prostituées. Et souvent ce sont les jeunes qui les accompagnent. D’autres jeunes aussi qui ont des petites amies, mais qui ne peuvent pas faire l’amour avec elles chez eux viennent ici. Même les hommes mariés viennent avec leur maîtresse », a-t-il confié.
Il ajoute : « souvent les hommes mariés qui viennent ici sont ceux qui cherchent la discrétion ou qui n’ont pas assez d’argent pour s’offrir une chambre à l’hôtel ».
A en croire Daniel, il y a des chambres VIP et les chambres ordinaires. Et cela dépend du standing, donc de l’ameublement et de la qualité de la chambre.
« C’est la façon dont vous meublez votre chambre qui fait la différence. Dans certaine chambre, on a qu’un lit, dans d’autres on a des lits et des ventilateurs, dans d’autres encore on a des douches internes et parfois même on a des chambres qui sont climatisées comme chez nous par exemple », a-t-il indiqué.
Il ajoute que les prix sont fixés conformément aux standings. « Une chambre bien entretenue et bien meublée coûte chère qu’une chambre dont l’ameublement n’est pas assez confortable ».
Contrairement aux hôtels qui fixent leurs prix sur le nombre de jour, « les clients des auberges sont taxés à l’heure. Pour une heure de temps les prix varient entre 1000 fr CFA et 2500fr CFA. Chez moi le prix est fixé par l’heure. Et c’est à 2000 fr CFA », a-t-il mentionné. ... suite de l'article sur Autre presse