Cette année, la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté est célébrée au moment où le monde s’engage sur une voie nouvelle et ambitieuse, celle d’un avenir de dignité pour tous guidé par le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Le thème retenu cette année – Construire un avenir durable : s’unir pour mettre fin à la pauvreté et à la discrimination – témoigne de la nécessité d’accorder une plus grande attention aux membres exclus et marginalisés de la famille humaine.
Poussé par la mobilisation mondiale en faveur des objectifs du Millénaire pour le développement, le monde a fait des progrès extraordinaires en matière de réduction de la pauvreté extrême. Au cours des 25 dernières années, plus d’un milliard de personnes sont passées au-dessus du seuil de pauvreté.
Toutefois, ces acquis n’ont pas profité à tous. Plus de 900 millions de personnes continuent de vivre dans l’extrême pauvreté, et de nombreuses autres sont en danger. Les changements climatiques, les conflits violents et les catastrophes naturelles menacent de réduire à néant nombre de nos acquis.
Lors de l’adoption du Programme 2030, les dirigeants du monde ont pris un engagement assorti de délais pour mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes, partout dans le monde. Nous ne pouvons répondre à cet appel que si nous luttons contre la discrimination sous toutes ses formes.
Pour ne pas faire de laissés-pour-compte, il faut mettre un terme à la discrimination et aux atteintes dont fait l’objet la moitié de l’humanité, à savoir les femmes et les filles.
Cela signifie qu’il faut lutter contre la discrimination ouverte à l’égard des minorités, des migrants et autres, et contre la négligence, plus insidieuse, dont font l’objet les personnes défavorisées, en particulier les enfants, mais aussi assurer l’accès à l’état de droit et protéger les droits de l’homme pour tous.
Le Programme 2030 est l’aboutissement du processus le plus inclusif dans l’histoire des Nations Unies. Les États Membres, des millions de jeunes et des milliers d’organisations non gouvernementales, les milieux d’affaires et autres ont participé aux débats. Alors que nous envisageons à présent de traduire les 17 objectifs de développement durable en une action concrète sur le terrain, il nous faut maintenir cet esprit.
Notre génération peut être la première à connaître un monde sans pauvreté extrême, où tous les individus − et non seulement les puissants et les privilégiés – puissent participer et contribuer sur un pied d’égalité, à l’abri de toute discrimination et du besoin.